La CGT protégée par l'UMP
Gros cafouillage des genres. L'UMP engluée dans les affaires vient couvrir à l'Assemblée, en refusant de publier le rapport de la commission parlementaire sur le financement des syndicats, la mauvaise gestion de la CGT du CE de la RATP qui convainc la Cour des Comptes à exiger des poursuites pénales.
Au-delà de la polémique politicienne soulevée par le refus de la majorité UMP de publier le rapport de la commission parlementaire, reste à connaître ses véritables mobiles à ménager ainsi la CGT à l'approche d'élections, en période de crise et de régression sociale.
Le ministre du travail, interpelé à l'Assemblée nationale par écrit sur cette régression sociale, s'abstient de répondre depuis bientôt sept mois quand la question énonce l'illégalité de la réforme des retraites. Aucun syndicat ne s'est emparé de cette question et le PS l'a ignorée chaque fois que le gouvernement a fait reculer les garanties sociales (là, ici, ...).
Un magistrat avait parlé de "bal des faux-culs" lors de l'affaire d'Outreau. Les fausses notes démocratiques s'accumulent et le mélange des genres amplifie le doute de l'opinion sur les institutions.
Médiapart s'était déjà ému de la gestion du CCE de la SNCF. La dérive gestionnaire participe à la décrédibilisation de l'action syndicale comme à EDF, par exemple.
Pourquoi l'UMP protège-t-elle la CGT en particulier, la mauvaise gestion des CE en général ? Parce que le patronnat en tire un moyen de faire pression sur les syndicats et de calmer les revendications ou les actions collectives.
Les confédérations peuvent prendre l'initiative de la transparence en l'imposant en retour aux entreprises. Un droit de regard sur la comptabilité et les décisions du conseil d'administration. Donnant-donnant.
Source : Mediapart