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Leur  coupe du monde, on s'en foot complétement, mais c'est une occasion de parler d'un pays, d'un peuple, d'une culture, d'une musique. Nous avons donc commencé une série d'articles vendredi dernier, série qui se poursuivra sur deux ou trois semaines...

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Mahlathini (and the Mahotella Queens)

Simon Nkabinde Mahlathini (1937-2000) est un artiste de la première vague du renouveau musical sud-africain au 20ème siècle.

Chanteur, il est à l’origine de la mode du simanje-manje, performance musicale qui se propose de mélanger le mbaqanga (une musique pop basée sur la méthode de chant zouloue mêlée à des rythmes modernes) avec des sons de guitares électriques et de saxophones, et qui parvient à répondre aux attentes complexes du public noir des townships… La période de renouvèlement artistique est alors tout juste entamée, et le Mouvement de la Conscience noir, à peine perceptible sur la scène sociale et dans la Communauté. Le public noir est d’un côté encore attaché à ses racines, et souhaite percevoir l’écho des traditions dans les spectacles et les chants ; mais d’un autre côté, il commence à ressentir la nécessité d’exister autrement qu’à travers l’image devenue négative de la vie campagnarde traditionnelle. C’est ainsi que le mix musical innovant de Mahlatini intègre parfaitement cette donnée paradoxale, et propose une expression très proche de la pensée sud-africaine noire du temps de ses débuts. Petite révolution en marche…

(1991). Mahlatini s’accompagne très rapidement d’un choeur féminin et forme le groupe Mahotella Queens, avec lequel il fera l’essentiel de ses albums et de ses tournées dans les années 1950-60 (Principaux albums : Putting on the Light, 1975 / Isomiso, 1983 / Thokozile, 1987 / Paris-Soweto, 1988 / Rhythm and Art, 1990 / MbaqangaThe Lion Roars, 1991 / Lion Of Soweto, 1993 / et King Of The Groaners, 1993).

Le souvenir le plus percutant que Mahlatini laisse dans les esprits est sans doute le ton inédit et fascinant de sa voix rocailleuses…

« When I talk to people, I speak normally to them but when I sing, I sing with a different voice – that of the soul… it is not me… I just sing with another voice : tenor, alto, everything. I don’t really know for sure, but I just get on with it. »

Surnommé « le Lion d’or de Soweto », il trimballa en effet, au cours de sa carrière et dans toute l’Afrique australe, un cynisme culotté, à travers ses très reconnaissables « gémissements », « rugissements », et « grommèlements ». Dès 1985, il est présenté à l’étranger avec la compilation « The Indestructible Beat of Soweto ». C’est le début d’un succès international à jamais démenti.


Source : h'artpon 

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #musiques
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