tiken--50--.jpgAFRICAN REVOLUTION – LE 27 SEPTEMBRE 2010

Il suffit de quelques mesures pour s’en persuader : « African Revolution » est un tournant radical dans la carrière de Tiken Jah Fakoly, un album qui va secouer le cocotier de trente ans de reggae africain.

Mais est-ce encore du reggae?

Tiken Jah Fakoly a toujours pris des risques. Dès « Mangercratie », en 1996, il imposait la langue des trottoirs d’Abidjan, dans toute sa joyeuse arrogance, la plus roots qui ait jamais caressé nos oreilles. La plus politique aussi: balançant leurs quatre vérités à la figure des despotes, déstabilisant l’histoire officielle, Tiken rendait coup pour coup à la désinformation et s’imposait comme le porte-parole de millions de jeunes africains. Pas de doute, il s’inscrivait dans la lignée des Peter Tosh et des Bob Marley, la branche la plus noble du reggae : comme eux, il était devenu « la voix des sans-voix ».

Après quinze années de carrière, une Victoire de la Musique et plusieurs disques d’or, Tiken Jah Fakoly semblait n’avoir plus rien à prouver. Son dixième album aurait pu n’être qu’un satisfecit complaisant…Alors comme toujours, Tiken a pris des risques.

Inattendu, excitant, impeccablement produit, « African Revolution » est exactement ce qu’il clame : africain et révolutionnaire.

Révolutionnaire dans la méthode de travail, d’abord. Tiken a fait ses maquettes non plus sur un « riddim » figé, à la manière des Jamaïcains, mais sur la guitare subtile de Thomas Naïm (connu notamment pour son travail avec Hindi Zahra). Passage obligé à Tuff Gong, le studio de Bob Marley à Kingston, pour poser les rythmiques avec trois pointures: Glen Browne (basse), Marc Dawson (batterie) et Mickey Chung (guitare). Puis il y a eu Bamako. C’est là, dans son studio, que Tiken a concocté cette musique à la frontière du reggae et du « blues mandingue ».

Les sonorités magiques des ngoni, kora, soukou (violon à une corde) et balafon nous étaient familières, mais Tiken a su capturer leur âme. Cinq ans d’exil à Bamako lui ont permis  de pénétrer la talentueuse génération des fils de griots qui est en train, là-bas, d’exploser tel que le joueur de ngoni Andra Kouyaté. Ces jeunes loups de la « nouvelle tradition » apportent à la musique de Tiken un lyrisme inédit, un peu amer (Sinimory), et un subtil décentrement de la rythmique jamaïcaine (Marley Foly).

Lire la suite sur le site officiel

 

 


Tiken Jah Fakoly - Ouvrez Les Frontières
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2011
JANVIER
20 – Paris, La Cigale
22 – Rouen, Le 106
24 – Le Havre, Docks Océane
25 – Saint Brieuc, L’Hermione

MARS
11 – Québec, L’Impérial (Canada)
12 – Montréal, L’Olympia (Canada)

AVRIL
04 – Londres, Barbican (Royaume Uni)
07 – Montpellier, Zénith Sud
08 – Bourg Les Valences , Théâtre Le Rhône
09 – Marmande, Garorock Festival
10 – Limoges, Zénith
23 – Quimper, Yakayalé Festival
24 – Bourges, Printemps de Bourges

MAI
25 – Rabat, Mawazine Festival (Maroc)

JUIN
11 – Colmar, Théâtre Couvert
12 – Liévin, Stade Couvert

18 – Paris, POPB-Bercy

Tag(s) : #musiques
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