«Cohen t’es foutu, tes agents sont dans la rue!». Place Marengo, hier matin: 900 agents intercommunaux selon l’intersyndicale FO, Unsa, CGT, Sud, et CFDT,
demandent des comptes à leur patron socialiste sous les fenêtres du Grand Toulouse.
L'employeur est le même pour tous: c'est effectivement le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen. Mais à travail égal, les salaires ne le sont pas dans la communauté urbaine qu'il préside. Notamment chez les éboueurs. «Concrètement, un type qui ramasse les ordures au cul du camion gagne 1500 euros mensuels à Colomiers, et 1100 à Toulouse», explique le cégétiste Guy Mangin.
Les éboueurs ne ramassant plus les ordures en ville, c'est eux que l'on voit d'abord. Mais la Communauté qui regroupe 25 communes depuis le premier janvier emploie aussi 2762 agents à la voirie, l'urbanisme, le ramassage des déchets, les réseaux d'eau et de transports urbains. Pierre Cohen avait promis d'unifier le tout «par le haut» lors de son élection à la présidence de la communauté urbaine. Mais rien n'a été fait.
L'employeur est le même pour tous: c'est effectivement le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen. Mais à travail égal, les salaires ne le sont pas dans la communauté urbaine qu'il préside. Notamment chez les éboueurs. «Concrètement, un type qui ramasse les ordures au cul du camion gagne 1500 euros mensuels à Colomiers, et 1100 à Toulouse», explique le cégétiste Guy Mangin.
Les éboueurs ne ramassant plus les ordures en ville, c'est eux que l'on voit d'abord. Mais la Communauté qui regroupe 25 communes depuis le premier janvier emploie aussi 2762 agents à la voirie, l'urbanisme, le ramassage des déchets, les réseaux d'eau et de transports urbains. Pierre Cohen avait promis d'unifier le tout «par le haut» lors de son élection à la présidence de la communauté urbaine. Mais rien n'a été fait.
Une vrai promesse socialiste...
Bruno, 47 ans, surnommé "balai d’or" est l’un d’entre eux. Cantonnier au centre ville, ce solide gaillard gagne 1050 euros par mois après 10 ans d’ancienneté. «On ramasse de tout, notamment des seringues usagées, mais nous ne touchons pas pour autant la prime de dangerosité de 65 euros mensuels à laquelle ont droit les éboueurs de Toulouse.» «C’est pareil pour nous, relance Patrick, employé au centre de tri de Sesquières. Et pourtant il y a les pires trucs sur le tapis roulant: des seringues, des animaux morts, des grenades et même des obus.»
Mardi matin, c'était manif.
Bruno, 47 ans, surnommé "balai d’or" est l’un d’entre eux. Cantonnier au centre ville, ce solide gaillard gagne 1050 euros par mois après 10 ans d’ancienneté. «On ramasse de tout, notamment des seringues usagées, mais nous ne touchons pas pour autant la prime de dangerosité de 65 euros mensuels à laquelle ont droit les éboueurs de Toulouse.» «C’est pareil pour nous, relance Patrick, employé au centre de tri de Sesquières. Et pourtant il y a les pires trucs sur le tapis roulant: des seringues, des animaux morts, des grenades et même des obus.»
Mardi matin, c'était manif.
Les éboueurs ont été rejoints par des informaticiens, des administratifs, des employés des cantines, soit près de 70% de grèvistes mardi et la grève a été votée
pour aujourd'hui. Le but est l'harmonisation par le haut des salaires, suite aux transferts des employés communaux à l'intercommunalité lors de la création de la CUGT (Communauté urbaine grand
Toulouse).
Le maire socialiste Cohen trouve la grève "injuste", on croit rêver !
Pour Stéphane Borras, représentant de SUD 31 au Conseil général de Haute-Garonne, ce conflit "préfigure celui des métropoles quand on fusionnera les personnels du
CG et ceux de la CU. Il est à craindre qu'on s'attaquera à cette occasion au statut des 1 700 000 fonctionnaires territoriaux, dont 700 000 précaires.