On dirait qu'il y a une "mode" en ce moment en Europe,
celle des élections qui ne servent strictement à rien. La démocratie irlandaise, il y a quelques semaines, nous a offert un bel exemple, en faisant de nouveau voter le peuple irlandais qui avait
dit NON à l'Europe capitaliste, il n'y a pas si longtemps. Un NON à dire vrai un peu ennuyeux, comme le NON français d'ailleurs, cela faisait vraiment désordre. Alors comment faire ? Certes
l'on pouvait avoir le choix de faire passer cela par le Parlement, comme l'a fait Sarkozy. Ou simplement on pouvait, en démocratie, se dire que le peuple avait choisi, choisi de dire NON,
alors, c'était NON./
Mais non !
La démocratie, en régime capitaliste, c'est bien quand le peuple répond comme ses dirigeants. Si les dirigeants disent OUI, alors il faut que le peuple dise OUI. Et
quand c'est NON, et bien, on attend un peu, on matraque, on fait peur, on manipule, et surtout on refait voter, et là bien entendu, le NON passé, se transmute en OUI. Ouf, tout va
mieux.
Voilà une image forte de la démocratie parlementaire.
En France cette semaine, leur Assemblée nationale s'est aussi illustrée dans le même sens. Dans un hémicycle plus que clairsemé, la taxe de 10% sur les banques, fut
votée avec une courte majorité. Proposé par un député socialiste et admise par nombre de députés de droite, malgré l'avis négatif de Lagarde. La loi était adoptée d'une courte avance, 44 contre
40.
Alors Lagarde décide qu'il faudra revoter car un député de sa majorité, Lamour, célèbre sportif, se serait trompé de bouton (et en plus il votait pour un autre
député).
Jusqu'à maintenant on pensait qu'une loi était adoptée quand elle était votée, mais non, pas du tout, si le vote ne va pas dans le sens du gouvernement, hop, on la
revote deux jours après.
Et ensuite il y a des hommes politiques qui s'étonnent de l'abstention de plus en plus massive à chaque élection.
Surprenant !
Ras le bol de ces guignols !