Le 25 juin, comment en finir avec les contrôles au faciès
Engagement du candidat socialiste François Hollande lors de la présidentielle de 2012, la lutte contre les contrôles au faciès est restée lettre morte, en dehors de quelques mesures symboliques comme le toilettage du code de déontologie de la police et gendarmerie nationales. Le récépissé, agité pendant la campagne, s'est heurté à l'opposition de Manuel Valls et des syndicats de police.
Combien de contrôles d'identité sont pratiqués chaque jour en France ? Dans quels quartiers ? Qui est contrôlé ? Et quelle est leur efficacité ? A ces questions, le ministère de l'intérieur français ne peut toujours pas répondre en 2015. Une situation inouïe dans une démocratie, puisqu'il s'agit d'une mesure policière qui n'a rien d'anodin et qui attente à la liberté d'aller et de venir des citoyens.
Seule certitude : des études scientifiques ont montré que ces contrôles visent prioritairement les jeunes hommes arabes et noirs, et qu'ils créent chez eux et leurs proches un profond sentiment d'humiliation et de défiance envers les forces de l'ordre. En désespoir de cause, treize d'entre-eux, treize Français s'estimant victimes de contrôles de police discriminatoires, se sont tournés vers la justice. La décision de la Cour d’appel de Paris tombera le 24 juin 2015. Mediapart vous invite dès le lendemain, le jeudi 25 juin, à 18h45 au gymnase Maurice Berlemont, dans le 11e arrondissement de Paris, pour débattre : comment en finir avec les contrôles au faciès ?
La rencontre sera animée par Edwy Plenel. Elle est organisé par « Open society justice initiative », la « Maison pour un Développement Solidaire » et « Pazapas », en marge de l’exposition «Egalité trahie» qui se déroule jusqu'au 12 juillet, place de la République. La première partie portera sur le constat et les effets des contrôles sur la relation police-population avec Issa Coulibaly, de l'association Pazapas sur Belleville, le sociologue Michel Kokoreff et Jean-Pierre Colombies, délégué du syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI).
La seconde partie abordera le cadre juridique actuel, ses éventuelles insuffisances et les pistes à explorer avec Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, l’avocat Slim Ben Achour, et Omer Mas Capitolin, le directeur de l’association Maison communautaire pour un développement solidaire. Nous avons également convié le Défenseur des droits et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Rendez-vous jeudi 25 juin à 18h45 au gymnase Gymnase Maurice Berlemont, 22 rue de l'Orillon, 75011 Paris.
A voir jusqu'au 12 juillet 2015, une exposition de photographies d'Ed Kashi (Agence VII), sur la place de la République, à Paris
Pétition : Quoi ma gueule ? Arrêtons les discriminations policières
Sur Twitter : suivre le hashtag #quoimagueule?
SOURCE / MEDIAPART