C'est en mars dernier, à Paris, au théâtre de l'Odéon, que 300 personnes ont créé le S T R A S S, le syndicat du travail sexuel. En présence de Catherine Millet, Wendy Delorme et Catherine Robbe-Grillet, les Assises de la prostitution lancèrent ce tout nouveau syndicat avec déjà 200 adhérents sur les 20 000 travailleurs du sexe à temps plein. Ce qui n'est déjà pas si mal. Ce syndicat ne s'adresse pas qu'aux prostituéEs, mais aussi aux téléopérateurs du téléphone "rose", aux strip-teaseuses et acteurs/actrices du cinéma porno. Le but premier est de se faire entendre par le ministère du travail et par celui de la santé. 
Rappelons que la prostitution n'est pas interdite en France, mais que depuis 6 ans (mars 2003) la Loi de sécurité intérieure (LSI) pénalise le racolage passif et met en danger les prostituéEs. La violence de la prostitution, quand celle-ci est choisie, n'est pas la prostitution elle-même, mais le résultat des lois criminalisant les prostituéEs.
Il est intolérable d'entendre le ministère de l'intérieur affirmer que les prostituéEs sont des délinquantEs. Le manque de couverture sociale est aussi pointé du doigt. Le fait également de devoir se rendre le plus invisible possible face à la répression policière favorise les agressions.
Longue vie à ce nouveau syndicat indépendant, bien utile pour défendre ceux et celles laissés pour compte par les "vieux" syndicats ouvriers du 19e siècle, syndicats toujours prêts à défendre  ceux et celles qui travaillent avec leurs bras ou leurs cerveaux...mais cela s'arrête là. DélaisséEs par nos "glorieux" syndicalistes et nos "vaillants" politiques, les travailleurs du sexe ne peuvent compter que sur leurs propres forces pour combattre la répression policière, l'ordre moral qui revient chaque jour un peu plus et les lois injustes des législateurs au service des intérêts capitalistes.
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