Les "indiens" de Latronquière se révoltent contre la fermeture de la maternelle

 


 

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Même pas peur ! Les parents d’élèves de Latronquière canton montagneux du Lot convoqués ce lundi par les gendarmes pour l’occupation d’un collège dont une classe est menacée de fermeture ne se dégonflent pas.

Manifestations, strip-tease sous les fenêtres de la préfecture et  de l’inspection d’académie de Cahors : depuis le mois de janvier ce collectif de parents, d’élus et d’habitants multiplient les actions pour dénoncer la désertification programmée des services publics en milieu rural.

Suite aux réductions d’effectifs dans l’Education nationale, cette commune de 600 habitants perchée sur les contreforts du Massif Central situé à 30 km d’Aurillac la ville la plus proche a déjà perdu deux classes de collège en trois ans. Dans ces conditions l’annonce par le rectorat de la fermeture supplémentaire d’une section de maternelle a pris des airs de catastrophe environnementale.

Les  parents d'éleves de Latronquière en mode "indiens du Chiapas" : DR

 «Nous sommes loin de tout. Encore plus en hiver quand la neige et le verglas rendent la circulation difficile. L’école c’est le dernier maillon du service public. La sortie des classes est le seul endroit où les gens se rencontrent et se parlent», tonne Olivier Bonnaud, l’un des porte-parole de la mobilisation.

Ambiance potache. Pour se faire entendre des pouvoirs publics le collectif a choisi "l’action directe". En manifestant nus derrière les panneaux routiers des villages du canton et en squattant ponctuellement le bureau de la directrice du collège. Le 3 février dernier, les parents d’élèves sont montés d’un cran en occupant sur le mode "indiens du Chiapas" les locaux administratifs de l’école de Latronquière. Ils ont donné une conférence de presse dans la cour en exposant leurs revendications à la manière d’une organisation clandestine avec des cagoules d’enfants sur la tête. «C’était bon enfant. Nous avions annoncé clairement cette action à l’inspection d’académie», raconte l’un des participants.

«Le collectif est allé trop loin», a estimé l’inspecteur d’académie de Cahors. Il a demandé au chef d’établissement de porter plainte pour cette intrusion non autorisée dans un établissement "pour prendre en otage le personnel" La convocation à la gendarmerie n’a pas entamé la détermination des parents d’élèves de Latronquière. «Nous préparons de nouvelles actions, confie Olivier Bonnaud. L’important c’est de lutter. Même si nous perdons, on y aura gagné en solidarité et en rencontres». J-M.E

 

 

Source : Libération.f'r

Tag(s) : #actualités
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