Numérique soci@l et solid@ire
 

Formation aux logiciels libres, recyclage d'ordinateurs, promotion de la "e-démocratie"… À des années-lumière des mercantiles Google, Apple, Facebook et autres ogres de la Silicon Valley, les nouvelles technologies peuvent aussi servir des objectifs citoyens et solidaires. Pour le démontrer, faire connaître leur action au grand public et recruter de nouvelles structures, les 11 associations nantaises du collectif "Les acteurs du numérique social" seront présentes sur l'Autre Marché, à Nantes du 4 au 23 décembre.

 

 

 

 


Trop chics, ces geeks qui allient l'éthique aux TIC* ! Le collectif nantais des acteurs du numérique social dédie son action à de beaux idéaux : partage des savoirs, réduction des fractures sociale, géographique et technologique, développement de filières numériques responsables, promotion de la démocratie participative et de la transparence politique…



Le collège a été créé début 2010 sous l'impulsion de l'association Libertic et de sa chargée de développement, Claire Gallon. "Je connaissais peu le domaine du numérique social sur le territoire nantais, donc j'ai rencontré tous les acteurs. Nous nous sommes rendu compte qu'ils rencontraient les mêmes problématiques, mais qu'ils s'y confrontaient tout seuls. Nous avons donc organisé une réunion pour leur soumettre l'idée de créer un collectif et de développer une communication globale."

L'idée a fait son chemin, et une subvention accordée par Nantes Métropole permet désormais au collectif d'être présent sur l'Autre Marché pour frapper son premier grand coup… de com' ! En plus de tenir un stand d'information, le groupe d'associations va effectivement pouvoir éditer des posters, des flyers, des bâches, et même des cédéroms gratuits permettant d'installer un "kit" de logiciels libres.


Logiciels libres et ordi à petit prix
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Un ordinateur premier prix : 500 € ; un système d'exploitation comme Windows : 170 € ; un antivirus : 50 € ; une suite bureautique comme Office : 100 € ; un logiciel de retouche d'images comme Photoshop : 1 000 €… Total : 1 820 €. Lorsque l'on s'équipe en numérique, ça coûte du fric. Et pourtant ! Parmi les membres du collectif, Alis 44 récupère des ordinateurs et leur donne une seconde vie avant de les proposer à seulement 50 €, et presque tous les logiciels existent sous une forme libre et gratuite : il suffit de les connaître et de s'adapter à un nouvel environnement. Pour les découvrir, plusieurs associations jouent le guide.

Linux Nantes, comme son nom l'indique, est spécialiste de Linux. Constamment amélioré depuis sa création par Linus Torvalds en 1991, le système d'exploitation n'est désormais plus réservé aux experts. Son interface familiale est tout aussi accessible que celle de Windows, sauf qu'elle est entièrement gratuite… tout comme les logiciels libres que l'association promeut aussi avec des séances d'initiation régulières. Les logiciels libres constituent d'ailleurs le "fonds de commerce" de la Fabrique du Libre ou encore de Lileo, une Scop qui propose "des prestations informatiques s'articulant autour des logiciels libres". Lileo est d'ailleurs à l'origine du réseau de l'économie sociale et solidaire soliess.net lancé par les Ecossolies en mai dernier.

"Il y a de plus en plus de pans de notre vie qui passent sur le numérique : la relation avec les administrations, par exemple… voire même la vie sentimentale !" Médiagraph, PiNG et les Ceméa s'attachent donc de leur côté à former "les publics touchés par la fracture numérique : les personnes âgées, les habitants de quartiers défavorisés…" Le train de l'innovation n'attend pas, mais il n'est jamais trop tard : c’est pourquoi ces associations s'investissent auprès de ceux qui s'en sentent exclus.
Partager et informer

"Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés ils deviennent des sujets" (Alfred Sauvy). Les associations Ressources solidaires, Social Planet et Libertic mettent cette assertion en application en travaillant sur le partage d'informations pour développer la citoyenneté. Les deux premiers œuvrent sur le champ de l'économie sociale et solidaire à l'échelle nationale ou européenne, tandis que Libertic milite pour que les données recueillies par les collectivités soient mises à disposition des citoyens. Il s'agit d'ailleurs de "la seule association en France qui a pour objet l'ouverture des données publiques".

Selon Claire Gallon, "le savoir doit être collectif. Les logiciels libres sont issus du principe de partage des connaissances, et il s'agit aussi de la base de l'économie sociale et solidaire." Si leur présence à côté de stands du commerce équitable ou du tourisme solidaire peut surprendre, ces 11 acteurs du numérique social et solidaire ont donc bel et bien leur place sur l'Autre Marché. Car la construction d'une société plus juste se fera aussi online…



* technologies de l'information et de la communication



Le site du collectif (en construction) : http://numso.wordpress.com



Source : Acteurs de l'Autre Marché / Terri(s)toires

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