Encore quelques jours pour les rencontres photographiques d'Arles qui fêtent leur quarante ans. Je vous en ai déjà parlé (voir les liens ci-dessous) par deux fois lors de l'ouverture et à propos d'une formidable expo sur l'histoire du lynchage aux USA.
Dernier chapitre à propos d'une photographe amércaine :
NAN GOLDIN
Née en 1953 à Washington,elle rentre d'abord à l'école des Beaux arts de Boston et photographie en noir et blanc essentiellement. Puis elle s'installe à New York et commence un long et profond travail de témoignage sur les marges de la société américaine, notamment les drags queen en 1978. Couleurs saturées et lumière artificielle. Elle va traiter alors de la drogue, de la violence, du sexe, de l'angoisse, bref photographier la vie de certains américains que les autres photographes délaissaient. Aucune censure et cela est rare aux USA. Aucun tabou, aussi, notamment sur elle, dans sa série "All by myself" où elle se photographie  après avoir subie des violences en couple. Toute son oeuvre est marquée par le suicide de sa soeur, assez tôt dans sa vie et par ses deux séjours en hôpital psychiatrique. Elle nous parle d'elle, mais nous parle ainsi de nous, de la souffrance dans le monde des marginaux, des laissés pour compte que produit le capitalisme sans frein.
Exposant dans le monde entier NAN GOLDIN reçoit ainsi en France un second hommage à Arles cet été, après celui du Centre Georges Pompidou à Paris en 2001 avec une vaste rétrospective. Enfin elle fut lauréate du Prix Hasselblad en 2007.
Arles 2009 :
COLLECTION DE 40 ANS DE RUPTURES/ Eglise des frères prêcheurs.
SISTERS SANTS SYBILLES / Un hommage à sa soeur et à toutes les femmes rebelles se battant pour survivre./ Même endroit.(Jusqu'au 31 août).
THE BALLAD OF SEXUAL DEPENDANCY, projection d'un diaporama de 700 photos en 50' sur fond musical de La Callas, du Velvet underground ou James Brown/ Cinéma des ateliers.(Jusqu'au 12 septembre).
     
Tag(s) : #arts
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