La même année, grâce à notre accompagnement juridique dans les centres de rétention administrative, 10 400 personnes enfermées ont pu initier un contentieux devant une juridiction française ou la Cour européenne des droits de l’Homme.
Au cours des derniers mois, La Cimade a multiplié les recours devant les tribunaux, mais aussi devant le Conseil d’Etat, pour faire casser les décisions les plus iniques et faire avancer les droits. Ce fut le cas en avril quand le Conseil d’Etat a largement réinterprété dans le sens que nous demandions avec d’autres organisations la circulaire de Gérard Collomb qui permettait un contrôle policier inédit dans les lieux d’hébergement.
Les victoires sont nombreuses mais la justice ne donne pas toujours raison à La Cimade, comme récemment sur les dérogations très inquiétantes au droit d’asile en Guyane. Cela nous oblige alors à user d’autres moyens, comme le plaidoyer et l’interpellation publique pour enrayer ce déni des droits fondamentaux.
Plus que jamais, il est essentiel pour La Cimade de contribuer à créer des jurisprudences favorables aux personnes exilées. C’est souvent la seule manière de contrer les dérives des politiques migratoires.