Victoire pour les baleines! — La CIJ déclare illégale la chasse baleinière Japonaise "sous prétexte scientifique" en Antarctique

 

Sea Shepherd applaudit la décision de la Cour Internationale pour la protection qu’elle offre aux baleines du Sanctuaire Baleinier de l’Océan Austral

 

 

La Cour Internationale de Justice de la Haye. Photo: Wikimedia Commons La Cour Internationale de Justice de la Haye. Photo: Wikimedia Commons C’est une incroyable victoire pour les baleines, la Cour Internationale de Justice (CIJ) de la Haye a rendu son verdict aujourd’hui dans le cadre du procès opposant l’Australie au Japon, déclarant que le programme japonais de recherche sur les baleines (JARPA II) en Antarctique n’a rien de scientifique, et a ordonné au Japon de révoquer tout permis délivré dans le cadre de JARPA II. La décision a été largement applaudie et fêtée par Sea Shepherd Conservation Society USA et Sea Shepherd Australie, qui ont toutes deux mené des interventions directes en Antarctique contre les baleiniers japonais. Etaient présents dans la salle d’audience pour représenter Sea Shepherd et entendre le verdict historique Alex Cornelissen, directeur général de Sea Shepherd Global et Geert Vons, directeur de Sea Shepherd Pays-Bas. Ils étaient accompagnés par l’avocat néerlandais de Sea Shepherd Global.

Ce procès contre le Japon s’est ouvert en juillet dernier à la CIJ, afin de décider si oui ou non le Japon manque à ses obligations internationales avec son programme JARPA II dans l’Océan Austral, mais également pour demander l’interruption de ce programme de recherche ainsi que la suspension de tous les permis accordés dans ce cadre jusqu’à ce que le Japon apporte les preuves que ces opérations sont conformes aux lois internationales.

Par un vote de 12 voix contre 4, la CIJ a déclaré que les permis scientifiques accordés par le Japon pour son programme de recherche baleinière ne pouvaient être considérés comme de la "recherche scientifique" telle que définie par la Commission Baleinière Internationale. La cour a ordonné au Japon de révoquer tous les permis scientifiques accordés dans le cadre du programme JARPA II, et a également interdit la délivrance de tout nouveau permis dans le cadre de ce programme.

Une baleine de Minke jette un coup d’œil à la surface Photo: Sea ShepherdUne baleine de Minke jette un coup d’œil à la surface. Photo: Sea ShepherdAvant le verdict, quelques rumeurs circulaient selon lesquelles la CIJ interdirait la chasse aux espèces protégées de rorquals et baleines à bosse, mais autoriserait en contrepartie la chasse aux baleines de Minke. Cependant, Sea Shepherd a tenu à défendre tout au long du procès le fait que quelle que soit l’espèce, aucune baleine ne devrait être tuée, notamment au sein d’un sanctuaire. Le mot "Sanctuaire" signifie "refuge, lieu de sécurité; une réserve naturelle", où les animaux sont protégés. Autoriser la chasse au sein d’un sanctuaire internationalement établi, c’est se moquer de ces accords internationaux mis en place par les pays fondateurs du Sanctuaire en 1994. A l’époque, 23 pays avaient signé l’accord, et le Japon fut le seul membre de la Commission Baleinière Internationale à s’y opposer.

En décembre 2013, lors d’une réunion publique à Los Angeles en présence des représentants de Sea Shepherd USA, même l’Ambassadeur du Japon aux USA, Kenichiro Sasae, a déclaré au sujet des baleines et de la chasse baleinière: "A titre personnel, j’aime les baleines et si vous les observez bien, rien ne justifie qu’on tue cet animal adorable. Mais je dirais qu’il s’agit d’Histoire et de Politique. Il n’y a qu’un petit nombre de Japonais qui essayent encore de gagner ce combat. Mais la majorité de la population japonaise ne mange plus de viande de baleine". A cette même réunion, l’Ambassadeur Sasae a déclaré que le Japon se plierait à la décision de la CIJ.

Lisez la retranscription ici (en anglais)

Les équipages internationaux de bénévoles de Sea Shepherd Conservation Society ont affronté les eaux hostiles et isolées de l’Antarctique pendant 8 ans, puis Sea Shepherd Australie a pris la relève ces deux dernières années, et continuera à se confronter aux baleiniers Japonais en Antarctique jusqu’à ce que l’on puisse enfin faire cesser définitivement le massacre dans ce Sanctuaire Baleinier International.

Au cours de toutes ces années, Sea Shepherd a été la seule organisation à intervenir de manière directe contre la chasse commerciale baleinière japonaise conduite sous prétexte scientifique, bien que la dimension scientifique de cette chasse soit largement contestée. En effet, Sea Shepherd a souvent été le dernier rempart entre les baleines majestueuses et les harpons, alors que ces espèces protégées de cétacés – dont de nombreuses femelles pleines – migrent chaque année à travers les eaux de l’Antarctique.

"Avec la décision prise aujourd’hui, la CIJ a rendu un verdict juste et équitable, du bon côté de l’Histoire, en protégeant les baleines du Sanctuaire de l’Océan Austral et l’écosystème marin vital de l’Antarctique, décision qui aura un impact sur la communauté internationale et les générations futures", a déclaré le Capitaine Alex Cornelissen de Sea Shepherd Global.

"Les insatiables harpons Japonais ont conduit de nombreuses espèces de baleines au bord de l’extinction, mais Sea Shepherd espère vivement qu’à la suite du verdict de la CIJ, on ne parlera plus de la chasse baleinière que dans les pages des livres d’Histoire," a-t-il déclaré.

"Malgré le moratoire international sur la chasse commerciale, le Japon a continué à tuer des milliers de ces doux géants des mers, dans un lieu censé être un havre de paix," a déclaré Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd. "Sea Shepherd et moi-même, ainsi que des millions de personnes sur toute la planète, espérons que le Japon respectera cette décision de la Cour Internationale, et laissera les baleines vivre en paix."

Sea Shepherd Global préparera tout de même ses navires pour un retour dans l’Océan Austral en Décembre 2014, si toutefois le Japon décidait d’ignorer ce verdict. Si la flotte japonaise est de retour, les équipages de Sea Shepherd seront là pour forcer les baleiniers pirates du Japon à respecter cette décision.

 

SOURCE / SEASHEPHERD.FR

Tag(s) : #environnement
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