Début septembre, en France, il y a deux rentrées, la rentrée scolaire et la rentrée littéraire. Parmi la vague immense des nouveautés submergeant libraires et lecteurs (lire l'article récent d'un éditeur sur ce suicide littéraire), seuls quelques romans vont être rescapés cet hiver.

 

Goat mountain, de David Vann, sera du nombre.

 

Ce quatrième roman est sans doute le plus ambitieux de l'auteur de Sukkwan Island, Prix Médicis étranger en 2010. Il vient mettre un point final à un cycle impressionnant sur son histoire familial.

 

Goat mountain est le nom d'un ranch californien de 250 hectares où a lieu chaque année un rituel familial, l'ouverture de la chasse. Cet automne-là, se retrouvent le grand-père, le père, le fils âgé de onze ans ainsi qu'un ami de la famille. Chasser sur les terres familiales est important, mettre entre les mains d'un enfant un fusil aussi. Un élément fondamental de la culture nord-américaine.

 

Mais parfois cela dérive, quand par exemple, un braconnier est présent. Le quatuor l'observe et le père incite son fils à scruter l'intrus via la lunette de l'arme.

Le drame va se jouer en un instant.

 

Personne ne sortira indemne de cette histoire.

 

Histoire située au carrefour du récit initiatique, de la tragédie allégorique et du drame familial où s'affrontent les aspects les plus sombres de l'être humain. Avec une force surprenante, déjà en place dans Désolations, David Vann, né en Alaska, analyse le déchainement des instincts sauvages, entre la traque et la mise à mort d'un animal, et la chasse à l'homme. Une sauvagerie faisant écho à l'autre.

 

Maintenant traduit en dix-huit langues dans une cinquantaine de pays, David Vann nous impressionne une fois de plus, par la manière de traiter son sujet, qui aurait pu n'être qu'un banal fait divers, mais aussi par son style narratif d'une force évocatrice rare.

 

David Vann sera présent en France, en particulier lors du Festival América en septembre. D'autant plus qu'il publie deux livres en une semaine. Son roman, Goat mountain, mais aussi un essai intitulé Dernier jour sur terre, étude-reportage sur un de ces "fameux" tueur de masse dont les USA ont hélas le secret. Nous y reviendrons dans les jours prochains, Dernier jour sur terre prouvant qu'au-delà d'un grand romancier, David Vann, est également un journaliste littéraire passionnant.

 

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Goat Mountain

David Vann

Traduit de l'américain par Laura Derajinski

Éditions Gallmeister

2014 / 264 p / 23 euros

En librairie le 04 / 09 / 2014

 

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Vous pourrez retrouver David Vann au Festival America de Vincennes les 13 et 14 septembre ainsi qu'au festival Les Mots Doubs de Besançon  les 20 et 21 septembre. Nous vous donnerons également rendez-vous dans quelques librairies françaises pour des rencontres et dédicaces:


 

- Le 16 septembre, à la librairie Page & Plume de Limoges.

- Le 17 septembre, à 16h30 à la Médiathèque de Ligugé puis à 18H30 à librairie Gibert Joseph de Poitiers.

- Le 18 septembre, à la librairie Brouillon de culture de Caen.

- Le 23 septembre, à Lyon avec Quais du polar.

- Le 24 septembre, à la librairie Mollat de Bordeaux.


 

SOURCE / GALLMEISTER

 

Tag(s) : #lectures
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