Dérogations pour les tueurs d'abeilles ? C 'est non !
Pesticides « Tueurs d’abeilles » : Non aux dérogations !

Pour une interdiction stricte des insecticides néonicotinoïdes dès le 1er septembre 2018


 

Non aux dérogations pour les pesticides «tueurs d’abeilles » : les néonicotinoïdes !

Alors que le gouvernement vient de renoncer à inscrire dans la loi l’interdiction du glyphosate d’ici 3 ans, les ministres de l’Agriculture, de la Transition Ecologie et de la Santé risquent dans les tous prochains jours de prolonger l’autorisation d’utiliser les insecticides tueurs d’abeilles !!! La loi biodiversité, adoptée en 2016, interdit les insecticides néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018 mais laisse la possibilité au gouvernement d’accorder des dérogations. Selon nos informations, des réunions interministérielles sont actuellement en train d’envisager sérieusement de telles dérogations !!!

Alors même que les apiculteurs constatent une mortalité inouïe de leur cheptel, que plus de 300 000 colonies d’abeilles disparaissent chaque année en France à cause de ces insecticides, nous devons nous mobiliser pour empêcher une nouvelle décision scandaleuse. Ces dérogations pourraient être accordées d’ici à la fin du mois de juin !!!

Interpellez les ministres de l’Agriculture, de l’Ecologie et de la Santé afin qu’ils n’accordent aucune dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes !

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Environnementale (ANSES) vient de remettre un rapport aux Ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie ouvrant la voie à de possibles dérogations pour certains insecticides « tueurs d’abeilles » de la famille des néonicotinoides.

Ce sont de puissants neuro-toxiques qui ravagent les colonies d’abeilles et plus généralement la biodiversité.

L’interdiction des insecticides tueurs d’abeilles votée in extremis grâce à une forte mobilisation citoyenne et à quelques élus courageux dans le cadre de la loi « biodiversité » en juillet 2016 avait été fixée pour le 1er septembre 2018. Laissant ainsi deux ans aux agriculteurs pour rechercher et utiliser des alternatives à ces néonicotinoïdes.

Mais la loi prévoit des possibilités de dérogations jusqu’en 2020 si des alternatives agronomiques n’étaient pas trouvées. Or, à ce jour, ce sont près de 40 000 agriculteurs bio qui font la démonstration qu’il est possible de se passer de ces produits extrêmement toxiques pour les abeilles et la biodiversité en général.

Des alternatives existent pour tous types de culture ! Encore faut-il se donner les moyens d’expérimenter et oser s’affranchir des recettes toxiques de l’agrochimie.

Les néonics sont très toxiques pour la biodiversité : Il est urgent de les interdire définitivement !

Plusieurs études récentes montrent la pollution généralisée causée par l’utilisation massive de ces néonicotinoides et plus généralement des pesticides qui menacent la chaîne alimentaire.

Revenons donc sur quelques chiffres et éléments qui rappellent l’urgence d’interdire ces produits :

  • En France ce sont près de 400 tonnes d’insecticides de type néonicotinoïde utilisés sur plus de 6 millions d’hectares chaque année ;
  • Les principales cultures concernées sont : les céréales à paille, le colza, le maïs, la betterave mais aussi en arboriculture ou en viticulture ;
  • 92% des cours d’eau sont pollués (étude du ministère de l’écologie) : les néonicotinoïdes caractérisés par une forte persistance dans l’environnement y sont désormais détectés ;
  • Disparition de certaines espèces d’oiseaux (étude publiée dans Environnemental science en 2018) : les oiseaux sauvages seraient durement touchés et notamment les granivores (perdrix, pigeons ramiers…) ;
  • 80% des insectes auraient disparu en Europe en 30 ans (étude allemande publiée dans Plos One en octobre 2017) ;
  • Les néonicotinoïdes sont principalement produits et commercialisés par Bayer et Syngenta ;

Chaque année, ce sont 300 000 colonies d’abeilles domestiques et des pans entiers de populations d’insectes pollinisateurs sauvages qui disparaissent en France, effondrement essentiellement dû à l’utilisation des pesticides en général et aux insecticides « tueurs d’abeilles » en particulier.

Interpellez le ministre de l’Agriculture et celui de l’Ecologie afin qu’ils n’autorisent aucune dérogation.


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Tag(s) : #environnement
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