Jeudi soir à 20h40 sur FRANCE 2 s'est déroulé un débat indigne de FRANCE TELEVISION qui normalement est un service public. A VOUS DE JUGER, la célèbre émission d'Arlette Chabot (AC) devait nous donner envie de voter aux élections européennes de dimanche. Certes la tâche n'était déjà pas aisée. Mais cette émission, pratiquement la seule en prime time proposée par le service public, a très vite tournée au désastre. Dès le départ, la forme du débat s'avérait un piège destiné à  favoriser, une fois de plus, les "gros candidats" UMP/PS/MODEM, cela n'est pas nouveau, mais fut encore plus visible. Deux poids, deux mesures... Ensuite ce furent les incessantes interventions d' AC, coupant la parole sans cesse, qui dénaturèrent le débat déjà difficile. Chabot est hélas une habituée de cette détestable pratique qui souvent plombe son émission. Sans nul doute ses célèbres amis de l'UMP lui garantissent une impunité qui ne devrait pas exister dans le service public.

Ce n'est donc pas la violente altercation COHN-BENDIT/BAYROU qui permit seulement de dévoiler le vrai visage du leader du Modem qu'il faut retenir ou commenter aujourd'hui, mais la faillite exemplaire de FRANCE 2 à l'encontre de ses obligations de service public audiovisuel.

Si la responsabilité d'AC est engagée, celle de FRANCE TELEVISION l'est autant. La forme même du débat, refusant, et revendiquant ce refus, l'égalité de temps de parole entre les candidats est inadmissible et honteux. Rien ne peut justifier une telle pratique dans un service public, surtout à trois jours d'un scrutin.

Passons sur l'impuissance d'AC à diriger un tel débat truqué.

Passons aussi sur les sujets choisis par AC,(absence de débat sur les services publics, santé et université entre autres, il est vrai qu'il ne se passe rien dans ce domaine...!).

Passons aussi sur la ridicule question-gag sur le vin rosé...

 

At last, but not least, en fin d'émission, alors que Cohn-bendit quittait sa table pour venir discuter  avec Besancenot et Mélenchon, l'on subissait les tentatives de justification d'un directeur d'un institut de sondages qu'il vaut mieux ne pas nommer. Mis en cause par Bayrou, il ramait, et enfin nous expliqua, sans rire, que ces beaux sondages, n'était pas exactement la réalité, que les choses évoluaient, (ah bon !) et que les vrais chiffres, cela serait dimanche soir !

Bravo à lui, sans rire, il fallait oser. On se demande s'il se moque du monde ou s'il méprise les téléspectateurs. Peut-être les deux. Mais le pire, c'est que ce sondage avait été commandé par FRANCE 2 en partenariat avec la presse écrite, privée elle !

Combien ce sondage a-t-il coûté au service public ?

En conclusion, si TF1 avait organisé un tel débat, ce qui, certes, ne risque pas d'arriver, la forme aurait été sans doute celle-là, seul l'institut de sondage aurait varié, sans doute, celui de la patronne du Medef. Mais là s'arrêterait la différence.

Quand le service public truque autant  un débat politique, gaspille autant l'argent public, nous ne pouvons que le soupconner, comme souvent hélas, d'être au service des capitalistes, de ceux qui, dans ce gouvernement, tentent d'ignorer les luttes et d'endormir ceux qui regardaient leur téléviseur ce soir.

La mise en cause ne fait que commencer devant une telle faillite. 

Un sujet en or pour "ARRET SUR IMAGES".

Tag(s) : #actualités
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