Alors que le web et la presse bruissent depuis plusieurs jours de la censure insupportable que subit le rappeur Orelsan (dont le premier album est dans les bacs depuis le 19 février 2009), l'affaire prend de l'ampleur aujourd'hui. D'abord une interview du chanteur ce matin sur France-inter, puis un reportage sur France 2 ce midi. Il est vrai que le concert d'Orelsan était prévu aujourd'hui aux Francofolies de La Rochelle.
D'abord la prise de position de Foulquier, créateur historique de cet immense festival de la chanson francophone, c'est clair il désapprouve la position de Ségolène Royal et il le dit. Dommage que l'actuel directeur n'est pas eu le même courage devant l' intervention de la Présidente de région. Peu courageux ce monsieur. 
A son tour Jack Lang monte au créneau et rappelle les principes de base contre la censure, toujours utile à entendre et à ré-entendre. 
Et ensuite depuis hier, ce sont les artistes eux- mêmes qui soutiennent Orelsan, d'abord Anaïs, la première dès la semaine passée, ensuite Olivia Ruiz et enfin Cali qui appelle à boycotter les festivals qui prendraient une telle position vis à vis des concerts du rappeur.
C'est le début d'un mouvement politico-artistique. Rappelons que cette chanson était une fiction et en aucun cas un appel au meurtre, "Sale pute" était juste une histoire d'amour devenant haine d'un pauvre type alcoolisé. Certes la chanson était ultra violente, et pouvait mettre mal à l'aise. Orelsan a eu raison de ne pas la graver sur son cd, et de ne pas la chanter en concert. Que demander de plus ?
La chanson au placard, fallait-il mettre aussi au placard le chanteur ? Seul la stupidité et le besoin actuelle de publicité de la Présidente de la région Charentes-Poitou peuvent expliquer son triste acharnement sur un rappeur débutant. Le manque d'indépendance et de courage de la direction du festival a fait le reste. Consternant.
Tag(s) : #musiques
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