Le Conseil d'Etat a annulé hier le décret du ministère de l'intérieur de septembre 2008 qui autorisait l'usage du Taser pour les policiers municipaux :

 

«Les particularités de cette arme d’un type nouveau imposent que son usage soit précisément encadré et contrôlé», précise un communiqué de la plus haute juridiction administrative.

«Tel est le cas pour son utilisation par les agents de la police nationale. Mais, faute d’un dispositif comparable suffisamment précis pour les agents de police municipale, le décret autorisant leur équipement est annulé».

Pour la police nationale et la gendarmerie, aucun problème, tout va bien, circulez, rien à voir. C'est le RAIDH (Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'homme) qui avait saisi le Conseil d'Etat. Celui-ci rappelle aussi qu'aucune procédure d'évaluation et de contrôles n'existent, ni les précautions d'emploi.

Le Taser envoie une décharge électrique de deux milliampères (50 000 volts) qui bloque le système nerveux et tétanise la personne qui la reçoit.

4600 TaserX26 sont actuellement en service dans la police nationale et la gendarmerie. De nombreuses communes commencaient à s'en équiper.

Ce n'est qu'une petite victoire car cette décision ne remet pas en cause  l'utilisation de cette dangereuse arme de poing. Mais s'il y a besoin d'autant de précautions, de formations et de contrôles, cela démontre que cette arme est potentiellement dangereuse. Plusieurs décès sont à son passif aux USA. Elle devrait donc être interdite, tout comme le Flashball qui vient encore de blesser, hier un chauffeur de taxi à Roissy.

Tag(s) : #actualités
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