Après les 22 suicides de salariés chez France Telecom, et les 10 tentatives, la série noire s'est poursuivie hier à Troyes dans l'Aube. Un technicien opérateur a tenté de mettre fin à ses jours en se poignardant devant ses collègues. Il venait d'être averti de son changement d'affectation. C'est à dire une mutation d'office qui revenait en réalité à une rétrogradation.

France Telecom a très longtemps nié les problèmes que cette longue vague de suicides qui dure depuis deux ans dénotait. Il a fallu un nouveau décès en fin de mois dernier à Lannion, pour qu'enfin la direction se décide à ouvrir les négociations avec les syndicats qui dénoncent les conditions de travail et le management de plus en plus pressant voire oppressant. La privatisation à marche forcée est bien responsable, responsable et coupable, de ces morts au travail. La culture du toujours plus, toujours plus vite dans les entreprises aboutit dans certains cas aux suicides, aux dépressions, aux arrêts de maladie de longue durée.

Rien n'est pourtant inéluctable. Renault avait subi une telle vague de suicides, et semble-t-il a réussi à y remédier.

Une manifestation s'est déroulée aujourd'hui à Rennes devant le siège social de l'entreprise, ainsi qu'une autre des salariés de la ville de Troyes suite au geste de désespoir de leur collègue hier. Celui-ci semble hors de danger.

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