Au lendemain de la destruction de la «jungle»
de Calais et de l'interpellation de 276 Afghans, les sans-papiers, principalement maliens, du campement du boulevard du Temple à Paris ont été évacués tôt, mercredi 23. À 9 heures, ne restaient
que des vestiges de l'occupation, qui avait commencé le 24 juin 2009 après l'expulsion brutale de la Bourse du travail par l'union départementale de la CGT: des matelas, des chaises et des
bagages pêle-mêle, des affichettes, des policiers surveillant les alentours, mais «non autorisés à parler aux journalistes». Les grandes bâches bleues qui recouvraient le lieu et avaient fini par
reconfigurer l'espace avaient disparu. Aucun militant n'était présent à cette heure.
Selon un habitant du quartier qui a vu la scène, «des policiers en civil sont arrivés vers 7 heures avec des brassards fluo. En même temps qu'ils arrachaient les bâches, ils ont regroupé les occupants qui étaient une quarantaine. Il y avait à peu près autant de policiers. Ils les ont fait sortir. Les personnes ont commencé à descendre le boulevard du Temple vers la Bastille, encadrées par les policiers. J'ai demandé à un agent ce qui se passait. Il m'a répondu: "Vous voyez, le camp est vide." J'ai demandé où les personnes avaient été emmenées. Pas de réponse. Les sans-papiers sont partis avec très peu de choses.» À 11 heures, les services de propreté de la Ville de Paris étaient sur place et «ont commencé à tout vider». Selon un militant, en contact avec les sans-papiers évacués, personne n'aurait été interpellé et certains des occupants auraient obtenu un rendez-vous à la préfecture. «Ensuite, tout le monde est rentré chez soi, pour se reposer», dit-il. La préfecture de police a indiqué qu'une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles trois femmes et deux enfants, étaient présentes au moment de l'évacuation et a confirmé qu'une délégation devait être reçue.
Selon un habitant du quartier qui a vu la scène, «des policiers en civil sont arrivés vers 7 heures avec des brassards fluo. En même temps qu'ils arrachaient les bâches, ils ont regroupé les occupants qui étaient une quarantaine. Il y avait à peu près autant de policiers. Ils les ont fait sortir. Les personnes ont commencé à descendre le boulevard du Temple vers la Bastille, encadrées par les policiers. J'ai demandé à un agent ce qui se passait. Il m'a répondu: "Vous voyez, le camp est vide." J'ai demandé où les personnes avaient été emmenées. Pas de réponse. Les sans-papiers sont partis avec très peu de choses.» À 11 heures, les services de propreté de la Ville de Paris étaient sur place et «ont commencé à tout vider». Selon un militant, en contact avec les sans-papiers évacués, personne n'aurait été interpellé et certains des occupants auraient obtenu un rendez-vous à la préfecture. «Ensuite, tout le monde est rentré chez soi, pour se reposer», dit-il. La préfecture de police a indiqué qu'une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles trois femmes et deux enfants, étaient présentes au moment de l'évacuation et a confirmé qu'une délégation devait être reçue.
Après en juin dernier l'expulsion de la bourse du travail par les gros bras de la CGT, après l'évacuation d'un jardin public sur demande de la mairie "socialiste"
de Paris, après l'évacuation et la destruction de la "jungle" par les flics de Besson, cette nouvelle expulsion d'un trottoir parisien prouve que l'offensive contre les sans-papiers se
poursuit.
Quel mouvement pourra l'arrêter ?