On ne présente plus Simone Bitton qui depuis de nombreuses années nous offre à voir des films magnifiques sur le Proche Orient. Elle est née au Maroc en 1955 et va
sortir son nouveau documentaire à la fin du mois (On en reparlera). Il se nomme "Rachel". Elle vient de partir le présenter en avant-première en Israël et à Gaza.
RUE89 a eu la bonne idée de lui demander de tenir une correspondance sur ce voyage de dix jours, voici le début du premier article, hier lundi.
__________________________________________________________________________J'écris J'écris ce premier billet du blog que Rue89
me fait l'amitié d'héberger dans l'avion qui vient de
décoller de Paris, direction Tel-Aviv. Je vais passer 10 jours en Israël-Palestine, pour y montrer mon nouveau film, « Rachel », au festival international de Haïfa
et au Festival international de
Ramallah.
C'est important pour moi de montrer ce film là-bas, juste avant sa sortie en France (le 21 octobre).
Israël-Palestine, c'est pour moi le même pays, malgré les murs que je n'accepte pas, que je m'obstine à franchir le plus souvent possible, physiquement et symboliquement.
Cette fois aussi, en dépit de toutes les difficultés, je me suis débrouillée pour que ce film qui parle d'eux soit présenté -dans la même semaine- à des Israéliens et à des Palestiniens. J'ai besoin de leurs regards sur mon travail, et je vous parlerai dans quelques jours des réactions que « Rachel » aura suscité chez les uns comme chez les autres.
Je vous raconterai aussi comment on fait, dans ce pays de fous, pour trimballer les 6 grosses bobines d'un film de 1h40 à travers les checkpoints. Et comment on passe d'un monde à l'autre, d'un public à l'autre, en restant la même : une cinéaste franco-israélienne d'origine marocaine que ceux qui aiment enfermer les gens dans des tiroirs communautaires bien séparés ne savent jamais comment cataloguer.
Ecrasée par un bulldozer isréalien
« Rachel » est une coproduction franco-belge, qui parle anglais, hébreu et arabe. C'est une enquête cinématographique sur la mort d'une jeune pacifiste américaine, Rachel Corrie, qui a été écrasée par un bulldozer militaire israélien en 2003 dans la bande de Gaza, alors qu'elle et ses camarades tentaient d'empêcher la destruction de maisons palestiniennes.
Ramallah.
C'est important pour moi de montrer ce film là-bas, juste avant sa sortie en France (le 21 octobre).
Israël-Palestine, c'est pour moi le même pays, malgré les murs que je n'accepte pas, que je m'obstine à franchir le plus souvent possible, physiquement et symboliquement.
Cette fois aussi, en dépit de toutes les difficultés, je me suis débrouillée pour que ce film qui parle d'eux soit présenté -dans la même semaine- à des Israéliens et à des Palestiniens. J'ai besoin de leurs regards sur mon travail, et je vous parlerai dans quelques jours des réactions que « Rachel » aura suscité chez les uns comme chez les autres.
Je vous raconterai aussi comment on fait, dans ce pays de fous, pour trimballer les 6 grosses bobines d'un film de 1h40 à travers les checkpoints. Et comment on passe d'un monde à l'autre, d'un public à l'autre, en restant la même : une cinéaste franco-israélienne d'origine marocaine que ceux qui aiment enfermer les gens dans des tiroirs communautaires bien séparés ne savent jamais comment cataloguer.
Ecrasée par un bulldozer isréalien
« Rachel » est une coproduction franco-belge, qui parle anglais, hébreu et arabe. C'est une enquête cinématographique sur la mort d'une jeune pacifiste américaine, Rachel Corrie, qui a été écrasée par un bulldozer militaire israélien en 2003 dans la bande de Gaza, alors qu'elle et ses camarades tentaient d'empêcher la destruction de maisons palestiniennes.