
Cela ne l'a pas empêché, en avril, d'annoncer la fermeture du site d'Aÿ et d'un autre de ses neuf sites de France, celui de l'Oise. À Aÿ, la fermeture de PTPM (Productions textiles et plastiques de la Marne) priverait d'emploi les 130 travailleurs. L'activité des sites serait transférée dans d'autres usines d'Europe, du Maroc ou d'Inde.
Les patrons de Trèves n'en étaient pas à leur premier mauvais coup : un an plus tôt, 153 emplois avaient été supprimés sous prétexte de « restructuration ».
Cette fois, avec la CGT, militants et salariés ont commencé à recueillir des plaintes de contribuables pour « utilisation frauduleuse de fonds publics », selon le raisonnement que l'acceptation des aides était censée constituer un engagement à maintenir les emplois. À ce jour, plus de 1 200 plaintes ont été déposées auprès du tribunal de grande instance de Reims et jugées recevables.
Les salariés en lutte ont obtenu, début juillet, la suspension de la procédure de plan de licenciement. Même s'il ne faut pas avoir trop d'illusions sur la justice de ce pays envers les patrons, ceci est un bon exemple à suivre, en espérant qu'il donne des idées à d'autres.
Aucun moyen de lutte, légal ou non, ne peut être négligé en ce moment, et celui-ci semble particulièrement populaire dans la région.