Air France n’est pas au bord du gouffre... mais veut s’attaquer aux salaires et aux emplois

 

La Direction d’Air France vient d’annoncer en CCE hier 24 mai son « plan industriel ».

La communication de ce plan, largement reprise par la presse, parle d’une compagnie « au bord du gouffre » obligée de réduire sa flotte et de comprimer son effectif de plusieurs milliers de personnes.

 

 

Cette annonce est contraire à la vérité.

AF/KLM voit son activité se développer et se situe dans les 3 premières compagnies mondiales avec un Chiffres d’Affaires et un trafic en constante progression, à l’image de Lufthansa. D’ailleurs, le Groupe envisage une progression annuelle de son activité de plus de 2%, les avions sont pleins avec le taux de remplissage le meilleur du secteur.

D’ailleurs, pour ces bons résultats, le Conseil d’Administration propose de remercier le PDG sortant, P.H.Gourgeon avec une surprime de départ de 400000 euros, alors qu’il a déjà touché en partant en novembre dernier 2.5 millions.

Les annonces « industrielles » faites hier ne sont que le prolongement d’orientations mise en œuvre depuis plusieurs mois et qui vise un objectif essentiel : baisser les coûts en baissant la masse salariale.

  • Pour l’exploitation aérienne, le but est de faire voler plus longtemps le personnel navigant en le payant moins et en dégradant ses conditions de travail, avec des équipages réduits, à l’image de ce qui se pratique depuis plusieurs mois dans les « Bases Province » . Parallèlement, développer le modèle low cost avec la filiale Transavia.
  • Pour le fret, continuer à faire passer l’activité vers la filiale low cost du Groupe, Martinair.
  • Pour la maintenance, continuer à délocaliser l’activité révision avions en dehors des ateliers Air France.

Et parallèlement, mettre à bas l’ensemble des accords sociaux gérant les personnels pour faire travailler 10à 12 jours de plus avec des salaires bloqués jusqu’en 2013, assurant ainsi une perte de pouvoir d’achat d’au moins 8%, réviser les grilles d’ancienneté et économiser par la suite 1% de plus par an sur les augmentations.

Nous avons déjà perdu 4000 emplois en 4 ans, alors que l’activité a progressé de plus de 2%.

Les salariés d’Air France n’ont aucune raison d’accepter une attaque sociale sans précédent qui ne vise qu’à conforter la marge financière pour satisfaire les actionnaires.

Avec « Transfrom 2015 », MM . Spinetta et De Juniac « transform » nos salaires et nos emplois en profit.

25 mai 2012 8h

Sud aérien


Mis en ligne le 25 mai 2012
Source : ESSF
Tag(s) : #actualités
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