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  Nouveau numéro de rentrée pour la revue de solidarité internationale "Altermondes" dont nous vous parlons régulièrement.

 

 Au centre de ce nouveau numéro de la revue ALTERMONDES, un passionnant dossier sur un sujet qui nous tient à cœur, LES COOPERATIVES. Un excellent survol  international du sujet, en deux temps : d'abord un coup de projecteur nécessaire, en partant de l'Ethiopie, où les premières coopératives de base furent créées en 1975. En 2012, elles sont au nombre de 129 réunissant 800 000 familles. Sans doute ne le saviez-vous pas mais 2012 est l'année internationale des coopératives, une initiative de l'ONU, afin de démontrer, à juste titre, qu'entreprendre n'est pas incompatible avec coopération et aussi solidarité. Difficile de ne pas être d'accord avec David Eloy, le rédacteur en chef de la revue, quand il affirme que les coopératives portent en elles une réelle alternative. Un bel exemple à l'appui, en Argentine, les récupérations d'entreprise, avec notamment le fameux hôtel du Bauen dont nous vous avons déjà parlé. Alors comment renforcer ces coopératives, et en prime un entretien avec le directeur du Crédit coopératif.


  Dans une seconde partie, les défis de la coopération avec entre autres un article sur les SCIC, sociétés coopératives d'intérêt collectif, créées en 2001.

 

  Mais aussi dans ce numéro, un entretien avec le nouveau ministre délégué au développement, Pascal Canfin, le Burundi, l'Ouganda, la Moldavie, pays dont nous n'entendons que peu parler dans les médias dominants.

 

  Sans oublier un supplément de seize pages sur un sujet délicat :

   Quelles alternatives aux politiques commerciales de l'union européenne ?

 

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ALTERMONDES

Revue trimestrielle

+ supplément de 16 p

Septembre 2012, Numéro 31, 5 euros

Abonnement simple (4 numéros+ 2 HS) : 30 euros

 

Voir le site de la revue

 

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EDITO :

 

La force et la nécessité

 



Il y a 250 ans, en 1762, Jean-Jacques Rousseau publiait Du contrat social, un texte majeur de la philosophie politique, dans lequel il affirmait le principe de la souveraineté des peuples. On pouvait notamment y lire : « C’est précisément parce que la force des choses tend toujours à détruire l’égalité, que la force de la législation doit toujours tendre à la maintenir Or, aujourd’hui, c’est, nous dit-on, par la force des choses que les gouvernements européens mettent en place des politiques d’austérité (qu’elles en aient ou pas le nom), dont l’efficacité a déjà été éprouvée dans les pays du Sud lors des décennies de l’ajustement structurel. C’est par la force des choses – l’impératif sanitaire, assène-t-on – que des campements de roms ont été démantelés sans proposition d’hébergement. C’est enfin par la force des choses que nous devrons dans un proche avenir changer nos modes de production et de consommation – finitude de la planète oblige ! – mais là, paradoxalement, la transition de notre modèle de société peine à prendre forme. Envolée militante, diatribe populiste, nous dira-t-on. Non. Juste la lucidité de rappeler que la politique d’un gouvernement est le résultat d’un rapport de forces entre les tenants de visions qui s’affrontent sur ce qui fait ou doit faire société. Contrairement à ce que prétendait en son temps Margaret Thatcher : il y a toujours une alternative.

C’est d’ailleurs aussi par la force des choses qu’à la fin du XIXe siècle, des citoyens britanniques, subissant de plein fouet les conséquences désastreuses de la crise accompagnant la Révolution industrielle, eurent l’idée de mettre en commun leurs faibles moyens pour s’en sortir. Les premières coopératives de producteurs et de consommateurs étaient nées. L’époque ne s’y prêtait pourtant guère. Aujourd’hui, d’après l’OIT, les coopératives, en pariant sur le capital humain plutôt que sur le capital financier, résistent mieux que leurs homologues capitalistes à la crise, elles emploient plus de 100 millions de personnes dans le monde et le chiffre d’affaires des 300 plus grandes coopératives dépasse le PNB du Canada. Peut-être est-il temps d’abandonner les vieilles recettes et de parier sur l’intelligence collective des citoyens. Par la force des choses ou par nécessité.

 

Par David Eloy, rédacteur en chef


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Tag(s) : #lectures
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