Espagne : nombre alarmant d'expulsions de propriétaires endettés


expulsion-dette-espagne-immobilier.jpg Les Espagnols ne sont pas au bout de leurs peines, loin s'en faut. Car si nombre d'entre eux se trouvent endettés jusqu'au cou - voire plus - compte-tenu des charges inhérentes aux remboursements de leurs prêts immobiliers, la législation en vigueur en Espagne ne fait rien pour les « arranger ». Déjà pénalisés par le taux progressif des emprunts, les propriétaires espagnols doivent supporter un autre fardeau encore plus lourd que le premier : l'absence d'extinction de la dette lors de la saisie par la banque du bien hypothéqué. De lourds « handicaps » qui conduisent désormais à une véritable explosion du nombre d'explusions de l'autre côté des Pyrénées.
Plus de 30 000 ordres d'expulsion ont ainsi été dénombrés depuis le début de l'année en Espagne, ce qui correspond presque à la valeur observée pour l'ensemble de l'année 2009. Selon les autorités judiciaires un nouveau record historique a été franchi au deuxième trimestre avec une hausse de 21,2 % par rapport à la même période de 2010, une année déjà record. Désormais les expulsions de propriétaires surendettés sont de plus en plus contestées, elles sont même devenues l'une des cibles des "indignés", le mouvement né à la mi-mai. À plusieurs reprises, ces derniers - qui considèrent notamment que la crise actuelle est due principalement aux excès du capitalisme - ont mené des actions-choc pour empêcher les huissiers d'expulser des propriétaires et de saisir des logements. La Plateforme des personnes affectées par l'hypothèque (PAH) créée à Madrid par les Indignés demande par ailleurs d'instaurer le système de dation en paiement en vigueur dans d'autres pays, qui permettrait l'extinction de la dette lors la saisie du bien hypothéqué, déchargeant ainsi les propriétaires.  "Les familles n'ont pas à assumer tout le poids de la crise", estime la plate-forme, qui dénonce par ailleurs  les aides publiques versées aux banques qui expulsent ces familles. Début octobre, le président du Tribunal de justice du Pays Basque, Juan Luis Ibarra, a demandé au président de la Communauté autonome basque, le socialiste Patxi Lopez, d'imposer des mesures pour freiner les expulsions. Citant notamment l'exemple de la France où une commission de médiation a été créée. "Le droit à encaisser des dettes ne doit pas porter atteinte à la dignité des familles surendettées," a alerté Juan Luis Ibarra, en ajoutant qu'il faut "comprendre les conditions financières que souffrent ces "débiteurs de bonne foi"". Cercle vicieux s'il en est, alors que l'explosion de la bulle immobilière a fait chuter les prix des biens immobiliers, les mensualités d'emprunts sont d'autant plus dures à rembourser que l'emploi se fait rare. Ainsi, selon l'Institut national de la statistique espagnol (INE), le taux de chômage en Espagne s'élevait à la fin du premier semestre 2011 à 20,89 % de la population active, le plus important de l'Union européenne et des pays de l'OCDE ...
Rappelons également  que les créances immobilières représentent plus de 70% de la dette des ménages. Or, ce qu'oublient souvent de vous dire les medias, c'est que près de 85% des prêts hypothécaires espagnols étaient constitués en 200d'emprunts à taux variable

Précisons que dans d'autres pays comme la France et l'Allemagne, moins de 20% des prêts consentis à la même période sont de ce type.Un contexte qui rend le marché espagnol particulièrement sensible aux changements des taux d'intérêt  de la Banque centrale européenne ....

Bon courage ....
 

 

Source : leblogfinance.com

Tag(s) : #actualités
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