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Nos lecteurs connaissent bien le long combat des habitants de la petite commune de Billère dans les faubourgs de Pau, nous y avons consacré plusieurs articles
depuis plus d'un an. Le préfet Rey, aujourd'hui parti, ignorant manifestement les mots de solidarité, de lutte contre les expulsions et autres mots fondant la grandeur du pays de Voltaire,
il tentait de faire disparaître cette fresque solidaire. Dans son combat, il fut rejoint par les fascistes locaux du "Bloc identitaire" qui effacèrent en partie cette superbe fresque collective.
Qui fut reconstituée...
Mais les zélés serviteurs de l'Etat sont patients, et n'ayant sans aucun doute pas de meilleur dossier à régler, le préfet, déjà connu pour d'autres d'action aussi désagréables, persista, avec l'alliée habituel des Etats, la justice.
La fresque de la solidarité avec tous les expulsés va donc être effacée dans les jours prochains malgré la résistance des habitants, malgré la résistance du maire et de diverses associations et partis.
La seule réponse a ce coup de force de leur justice, est effectivement la reproduction un peu partout de cette fresque. RESF le fait déjà sur des tee-shirts, Emmaüs va la reproduire sur un wagon à Lescar où elle sera encore plus visible près d'un péage routier...
La fresque fut belle, elle va rester belle sous d'autres formes, banderoles, t-shirts, murs...
Le long combat fut beau, il demeurera dans les mémoires régionales,et au-delà.
La résistance contre l'arbitraire, les expulsions, la bêtise, le fascisme fut solidaire.
Alors dans un pays où un ministre est toujours en poste après deux condamnations en six mois, de tels agissements confirment bien ce que beaucoup d'entre nous pensent, il y a une odeur de moisi dans ce pays, une odeur nauséabonde, une odeur de Vichy...
La résistance va se poursuivre, et la visibilité de cette fresque solidaire va se poursuivre aussi, contre les Préfets, contre l'Etat, contre les expulsions...Les expulseurs d'étrangers et en particulier les expulseurs d'enfants nous trouverons toujours face à eux, de Billère à Calais...
Résistance...!!!
Dan29000
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Rassemblement samedi 18 décembre 2010 devant la fresque des expulsés à Billère (64)
Puisqu'ils nous obligent à effacer cette oeuvre d'art, puisqu'ils pensent qu'en détruisant ce symbole ils affaibliront l'idée qu'il
représente,
300 personnes ont répondu à l'appel à refuser les expulsions d'enfants et de leurs familles. Maintenant la fresque va circuler sous forme de banderoles
et de T-shirts.
Fresque des expulsés à Billère
envoyé par Larrodef. - L'info video en direct.
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Billère : la fresque des expulsés va se multiplier
Par Laurent Vissuzaine
Publié le 20 décembre
Près de trois cents personnes, dont de nombreux élus et les représentants de 22 associations, se sont rendues samedi matin devant la fresque des expulsés à Billère. Ce rendez-vous initié par les
élus de la majorité municipale intervenait après 16 mois de conflit avec le préfet des Pyrénées-Atlantiques qui exigeait, et a obtenu, l'effacement de cette fresque.
Inaugurée le 5 septembre 2009 à la suite des arrestations et expulsions express des familles Rusta et Syejmani vers le Kosovo, cette fresque réalisée par le studio Tricolore sur un mur d'une
salle communale en plein centre de Billère, rappelait à qui voulait le savoir que chaque jour des familles, des enfants étaient expulsés au mépris des valeurs de la République. Le maire de
Billère, Jean-Yves Lalanne, rappelait samedi que « ce mur symbolisait les actes solidaires et généreux de citoyens contre un gouvernement autoritaire. Le préfet Rey est parti et la fresque est
toujours là » triomphait-il. Si après 16 mois de combat judiciaire, la fresque sera effacée dans quelques jours, elle sera reproduite et diffusée sur tous supports. Déjà, les militants du Réseau
Éducation sans frontières (RESF) vendaient samedi des t-shirts à l'effigie de la fresque tandis que les compagnons d'Emmaüs vont la reproduire sur un wagon à Lescar juste en face du péage
autoroutier.
Isabelle Larrouy puis Jean-Jacques Lemasson pour RESF soulignaient le « témoignage fort que représentait cette fresque contre les expulsions » avant de citer des témoignages de salariés de la
Cimade dans les centres de rétention. La députée-maire de Pau, Martine Lignières-Cassou, appelait tous les maires du Béarn à afficher et faire tourner la reproduction sur banderole* de la
fresque. « Contre la froide logique du chiffre, nous devons garder notre capacité d'indignation et le refus de ces pratiques » affirmait la députée-maire en rappelant que comme pour les deux
jeunes Comoriennes, Sitti et Liouize, « le devoir de résistance et d'humanité » pouvait payer.
* Tout renseignement sur les t-shirts et banderoles : veronique.dehos@gmail.com
Source : La république des pyrénées