Association pour la Défense des Familles et de l’Individu,
Centre d'accueil et d'aide aux victimes de dérives sectaires
Association Loi 1901 déclarée en Préfecture du Nord le 9 juillet 1975 sous le n° 12639
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Edito de décembre 2011
Aucune raison, d’État ou collective, ne peut primer sur l’intérêt personnel des
victimes
Nous avons évoqué le 19 septembre dernier, dans l’article Au bout du
chemin, l’espoir... le parcours douloureux et extrêmement courageux de Catherine T. qui, après avoir travaillé pendant plus de quinze ans pour une association
(l’Acut),
proche de l’organisation de l’Opus dei, s’est décidée à porter plainte contre cette association sachant ce que pouvait lui
coûter cette mise en cause. Porter plainte pour aboutir à cela ?
Une plainte justifiée par les faits dommageables qu’elles y a subis et qui, petit à petit, ont affecté sa santé, sa liberté et sa dignité de travailleuse
et de femme. Une plainte qui, déposée il y a 9 ans, n’a abouti qu’à un procès tenu en septembre 2011 pour « travail dissimulé » et « rétribution contraire à la dignité » et à un jugement de
relaxe (!!) prononcé le 24
novembre dernier par le Tribunal correctionnel de Paris. Le droit du travail ayant été, selon le Parquet (ou ministère public) « totalement ignoré » dans
ce dossier, celui-ci a décidé de faire appel. Ce qui est fort logique puisque son rôle est de défendre l’ordre public et l’application de la loi. Mais aussi fort rassurant puisqu’il lui
appartient également de défendre les intérêts de la société civile, notamment de ceux qui sont les plus faibles, lorsqu’ils sont menacés par des règles, pratiques et agissements contraires aux
principes et lois démocratiques en vigueur dans notre pays.
L’Acut, faux-nez de l’Opus Dei ?
Depuis le début de cette affaire, impliquée selon elle à tort, l’organisation de l’Opus Dei a tout fait pour se désolidariser de l’Acut et pour ne pas avoir à
subir d’éventuelles retombées. En publiant de nombreux communiqués, écrits ou vidéos, sur son site. Des communiqués qui, par leur nombre et par leur prétention à dire « la » vérité, n’ont fait
que confirmer la proximité pour ne pas dire la « tutelle » que semble bel et bien exercer l’organisation de l’Opus Dei sur l’Acut . A l’exemple de ces deux communiqués vidéos publiés sur son
site pile la veille et pile le lendemain du jugement de relaxe.
Une pure coïncidence et de la pure com ! Pour la première de ces vidéos, tenter de disculper une nouvelle fois l’Organisation avant que le jugement ne tombe.., et
pour la seconde, relancer avec l’appui (involontaire) de la décision de jugement qui lui est favorable, sa promo... Sans même un petit délai de décence...
Une grotesque mise en scène...
Des vidéos d’une pauvreté argumentaire extrême au regard des problèmes humains réellement en cause et où
apparaissent, au surplus, de pitoyables actrices présentées comme porte-paroles de l’Opus Dei. Pitoyables ? Oui car outre le fait qu’elles ne connaissent
manifestement pas "leur" texte, elles apparaissent, à l’évidence, « poussées » à intervenir pour faire passer un message qui ne semble pas les concerner. Dans les conditions de cette grotesque
mise en scène, si elles ne sont pas « utilisées » pour leurs éventuelles motivations, alors le sont-elles parce ce sont des « exécutantes » ou, plus simplement encore, parce que ce sont des «
femmes » ? Des femmes qui auraient été ainsi désignées à la « basse besogne » d’avoir à monter au créneau, quoi qu’il leur en coûte en terme d’émotions et de dignité, pour défendre les
dirigeants d’une Organisation qui, eux, ne pourraient pas « s’abaisser » à rendre quelque compte que ce soit. Nous n’osons le croire, mais si tel est le cas, la démarche serait scandaleuse et
montrerait à quel point la perspective d’une possible rupture de l’égalité hommes/ femmes semble bel et bien exister au sein de l’Opus dei ! Ce dont, en tout état decause, Catherine dit avoir
souffert.
Qui est victime de quoi ?
Par la voix de "ses" actrices et par celle de « la » directrice de l’Acut, l’Organisation de l’Opus Dei s’estime même, dans les
dernières vidéos, être victime de tout le déballage juridico-médiatique fait autour de l’affaire de Catherine T.
On croit rêver.