Gardarem lo Larzac, le bimestriel d'information du Larzac, est construit autour de cinq thèmes : le Larzac aujourd'hui, l'environnement, le développement rural, la solidarité nationale et internationale, les débats d'idées. Le comité de rédaction reste particulièrement vigilant quant à l'équilibre de ces différentes rubriques. C'est ainsi que le lecteur passera de la dernière installation sur le plateau à un reportage chez les Sans-Terre du Brésil, d'une réflexion sur le tourisme vert à une étude de la situation en Palestine, du compte-rendu d'une opération anti-OGM à celui de la participation d'une délégation larzacienne au Forum Social Mondial de Porto Alegre. La volonté de la rédaction est en effet d'être tout à fait engagée sur un territoire, tout en restant en permanence ouverte à d'autres problèmes, d'autres luttes, rarement traités par les "grands" médias. 

Depuis l'été 1999 (démontage sur le chantier du Mac Donald's de Millau par les militants et les sympathisants de la Confédération Paysanne), Gardarem lo Larzac rend compte, entre autres, des actions de résistance de la société civile mondiale à la mondialisation libérale. Ses "envoyés spéciaux" se sont ainsi rendus aux États-Unis (sommet de l'OMC(1) à Seattle en 1999), en Colombie (mission d'observation de Via Campesina en 2000), au Mexique (marche des Zapatistes en 2001 et sommet de l'OMC à Cancun en 2003), au Brésil (Forum Social Mondial de Porto Alegre en 2001, 2002 et 2003) et en Palestine ("missions civiles pour la protection du peuple palestinien" en 2001, 2002 et 2003).

Vous pouvez consulter des articles extraits du dernier numéro de Gardarem lo Larzac en lisant les actualités du Larzac sur ce site.

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 En bonus, un édito du numéro 293 :

 

Vivement la retraite ! Actualité mise à jour le 21 mai 2010
« La mère de toutes les réformes, c'est la future réforme des retraites », entend-on ici et là. Alors oui, la réforme de notre système de retraite est nécessaire. Oui, les choix qui seront faits donneront le ton du monde de demain. Oui, l'enjeu dépasse certainement bien des horizons. Ainsi, doit-on se focaliser uniquement sur la durée des cotisations ? N'y a-t-il pas d'autres données à prendre en compte pour bâtir un système qui conforte le régime par répartition et qui s'appuie sur la solidarité inter-générationnelle. On parlerait alors de reconversion écologique de l'économie, de relocalisation, de réduction du temps de travail, de qualité de vie dans l'entreprise. Vaste débat pour un vaste projet qui permettrait de déboucher sur une plus juste répartition des richesses et une réelle équité.

Le français est une langue si riche. Le mot retraite si merveilleusement complexe. Il y a ces armées qui battent en retraite, ces enfants aux yeux éblouis lors des retraites aux flambeaux, les retraits bancaires qu'il faut bien effectuer et le fameux retrait de la taxe carbone qui transforme l'agitation frénétique d'un Grenelle de l'environnement en éco-tartufferie de lendemain électoral. Il y a la retraite spirituelle qui permet le recueillement. Se recueillir. Cueillir à nouveau. Le sens du mot retraite pourrait être celui-ci : cueillir à nouveau les fruits du travail fourni. Il ne s'agirait pas de se retirer du monde et devenir spectateur passif d'une vie qui nous échappe, mais bien plus de récolter les moissons des savoirs et expériences engrangés. Incontestables compétences qu'il faudrait savoir valoriser. Comme un arbre protège de son ombre ses fruits et les écoute grandir.

Il n'est que de voir nos retraités du Larzac, actifs comme les essaims d'abeilles, pour comprendre que la retraite n'est pas forcément un temps de tout repos. Ici, la retraite est un métier d'avenir. Mais ce qui est fait avec envie et passion n'est guère pesant. Nul doute que si nos années de travail étaient librement consenties, nous aspirerions moins à la retraite.

« Car si avec indifférence vous faites le pain, votre pain est amer et ne rassasit qu'à moitié votre faim. Et si, à contrecoeur, vous écrasez les grappes, votre aversion distille un poison dans le vin. Le travail, c'est l'amour rendu visible », écrit le poète Khalil Gibran.

La réforme de la retraite se ferait plus aisément si elle était accompagnée d'une réforme du travail. Un travail partagé, un travail valorisé, un travail qui ne méprise plus l'Homme, un travail qui renoue avec la solidité du monde et redonne du coeur à l'ouvrage. Et le fruit protégerait alors l'arbre.


Editorial du n°293 de "Gardarem lo Larzac"
Solveig LETORT
 

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