RETRAIT du projet d’évaluation des enseignants par les chefs d’établissement
ANNULATION pure et simple des suppressions de postes
5 700 suppressions de postes sont aujourd’hui annoncées dans le premier degré, 6 550 dans le second degré, 400
postes d’administratifs. Dans le Finistère, le Rectorat annonce la suppression de 54 postes dans le 1er degré (dont 18 de RASED) et de 17 postes dans le 2nd degré (dont 15 en LP). Elles viennent
s’ajouter aux 16 000 suppressions de postes de la rentrée 2011 et à toutes celles qui ont eu lieu depuis 2003, soit plus de 80 000.
L’Education Nationale et son million de fonctionnaires d’Etat est aujourd’hui le « gisement » essentiel des « économies » de moyens publics. Tout a été mis en œuvre
par le Ministère, ces dernières années, pour permettre ces vagues de suppressions de postes : réforme du lycée, réforme du Bac Pro 3 ans, réforme STI2D, réforme de la mastérisation, fin de la
scolarisation des enfants de 2 ans… Mais, cette politique a ses limites, et celles-ci sont proches d’être atteintes.
Pour aller plus loin – beaucoup plus loin –, il faut « l’autonomie des établissements », qui est une forme de privatisation de l’enseignement que connaissent depuis
longtemps les pays anglo-saxons : transformer les établissements et les écoles en entreprises scolaires, avec à leur tête des décideurs à qui seraient confiés la gestion, les contenus
pédagogiques, la définition et la suppression des postes, ainsi que le recrutement des professeurs…
Mais pour ce faire, le Ministère doit d’abord en finir avec le statut des enseignants et la protection, si entamée soit-elle, qu’il assure encore aux Collègues. Le
« gisement d’économies » ne sera pleinement exploitable que si disparaissent le statut et la réglementation nationale.
Or, avec le projet d’« évaluation », c’est bien le cœur du statut des enseignants qui est visé : ce projet instaure l’arbitraire le plus total, livre les Collègues
à toutes les pressions locales – liquidation, établissement par établissement, du statut national –, remet en cause leur qualification disciplinaire, réduit à la portion congrue l’évaluation sur
la transmission des connaissances et ralentit leur carrière.
La question de l’évaluation et celle des suppressions de postes sont donc intimement liées : pour pouvoir continuer à supprimer des postes, le Ministère doit
liquider le statut des enseignants ; les projets relatifs à l’« évaluation » constituent une première phase décisive en ce sens.
Les syndicats Force Ouvrière des premier et second degrés, avec le SNES, le SNEP, le SNUEP, le SIES, le SNALC et le SNCL,
et des dizaines de syndicats départementaux CGT et SNUIPP, appellent à la grève le 31 janvier 2012. Une manifestation nationale est organisée à Paris, au Ministère, c’est une très bonne
chose. Nous encourageons les Collègues à se rendre à Paris, mais nous savons très bien que du fait des contraintes, nous serons peu nombreux à pouvoir faire le déplacement. C’est pourquoi, au vu
du caractère dramatique des suppressions de postes dans le Département, particulièrement en LP, nous organisons une manifestation au Lycée de de Pleyben, menacé de fermeture.
Cette manifestation, nous l’organisons à Pleyben, devant le Lycée Professionnel du Bâtiment. En effet, le
niveau des suppressions de postes y est tel que c’est l’existence même de l’établissement qui est en jeu : sur 35,5 équivalents temps plein, 8 à 9 postes supprimés, soit près de 25% ! Le LP de
Pleyben cristallise toutes les attaques faites aujourd’hui aux écoles, aux collèges, aux lycées et aux LP. Il est le symbole de la destruction systématique de l’Education Nationale, organisée par
le Ministère. Que chaque école, chaque collège, chaque lycée vienne y défendre ses revendications !
ð RETRAIT du projet d’évaluation des enseignants par les chefs
d’établissement
ð ANNULATION pure et simple des suppressions de
postes
GREVE ET MANIFESTATION MARDI 31 JANVIER
RDV 10 H 30
LP DE PLEYBEN (29)
SOURCE / UD FO
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