8 mars : journée internationale de lutte des femmes. De l’égalité, encore de l’égalité, toujours de l’égalité !
Travail : l’égalité n’est pas au rendez-vous
Tout-e salarié-e à temps partiel qui le souhaite doit pouvoir bénéficier d’un temps complet !
Les écarts de salaires entre hommes et femmes sont toujours de 25% en moyenne pour une situation de travail identique. Cet écart s’explique en partie par le temps partiel et les carrières discontinues. Mais une partie importante (11%) apparaît totalement inexplicable... si ce n’est par la “main invisible” des stéréotypes qui perdurent dans le monde du travail. Les emplois ne sont pas pesés et valorisés de la même façon s’ils sont considérés plutôt féminins ou plutôt masculins !
Il faut en finir avec ces inégalités salariales ! Les lois actuelles ne sont pas contraignantes : des plans d’égalité profesionnelle et de rattrapage des inégalités salariales devraient être obligatoires ; des pouvoirs renforcés devraient être donnés aux élu-es du personnel pour agir en ce sens.
La loi du 26 mars 2006 prévoit que l’égalité salariale entre les femmes et les hommes devait être réalisée au 31 décembre 2010 !
On est bien loin du compte : il y a donc urgence à agir dans les entreprises, dans la Fonction publique et au niveau interprofessionnel !
Le droit à l’avortement mis en cause
En Ile-de-France, depuis mai 2009, l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (le quart des IVG pratiquées en France) a fermé trois centres d’IVG. Des menaces pèsent sur d’autres centres comme Avicenne à Bobigny ou d’autres villes comme Lyon ou Orléans. Ces fermetures portent gravement atteinte au droit des femmes à avorter, à décider d’avoir ou non un enfant, à disposer librement de leur corps, droit essentiel pour leur libération.
Alors que l’avortement est déjà peu accessible à certaines femmes (mineures, femmes sans papiers), ces fermetures et regroupements risquent d’allonger les temps d’attente pour une intervention et obliger de nombreuses femmes à aller à l’étranger quand elles ont dépassé le délai légal d’intervention (12 semaines de grossesse). C’est un retour en arrière en contradiction avec l’obligation hospitalière, incluse dans la loi de 1979, qui reconnaît le droit à l’avortement et l’obligation du service public à pratiquer des IVG.
Sur ce terrain là aussi, nous devons nous mobiliser pour faire respecter le droit de chaque femme à choisir d’avoir ou non un enfant !
Quotidiennement, des femmes et des jeunes filles, de tout âge et de tout milieu, sont en butte à des violences à caractère sexiste, des violences dues au seul fait que ce sont des femmes. Injures, coups, harcèlements sexuels, viols, prostitution, meurtres... : cela se passe dans la famille, le couple, dans la rue, au travail... Dans la rue, ces violences commencent par des sifflets ou des attouchements ; ces comportements sont banalisés par les affichages publicitaires qui montrent des corps de femmes morcelés, dénudés et qui tendent à faire penser que les femmes ne sont que des objets de consommation. Ces situations ne sont que peu combattues tant la tolérance sociale vis-à-vis des violences subies par les femmes est grande.
La lutte contre les violences faites aux femmes passe nécessairement par la lutte contre le sexisme et la promotion de comportements non sexistes. Cela suppose de s’attaquer aux stéréotypes de genre et aux inégalités dans tous les domaines.
Le syndicalisme doit aussi agir sur ce terrain : identifier les situations de violences, qu’elles soient vécues à la maison ou au travail, dans la sphère privée ou dans la sphère publique, protéger et défendre les victimes de ces violences, se mobiliser pour une égalité réelle dans tous les domaines.
Il s’agit aussi de faire progresser la législation dans ce domaine. Un projet de loi-cadre, soutenu par Solidaires, a été élaboré en 2006 par le Collectif national des droits des femmes. Une telle loi, pour être efficace, devrait prendre en compte tous les aspects relatifs aux violences faites aux femmes, en reconnaissant qu’elles sont une illustration extrême de la domination masculine ; une telle loi devrait privilégier l’éducation et la prévention, la solidarité et le soutien aux victimes, même si la répression reste nécessaire.
Une nouvelle loi est en préparation, en réponse à la mobilisation des associations qui luttent sur ce terrain depuis des années...
Mais au-delà des déclarations d’intention, il faudra vérifier que le contenu, les moyens humains et financiers permettent enfin d’éradiquer cette violence intolérable !
Retraites : les femmes premières pénalisées !
Solidaires revendique le droit à la retraite pour tous et toutes à 60 ans, la garantie d’un taux de remplacement d’au moins 75 % et aucune retraite inférieure au SMIC !
Lundi 8 mars 2010 - Manifestation à Paris
18 h 30 - Place de la Nation
à l’appel du Collectif national des droits des femmes
et du Collectif Marche mondiale des femmes 2010
Source / SOLIDAIRES