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Bread and Roses / LCP

Drame réalisé en 2000 par Ken Loach

 

Film réalisé par Ken Loach (2000) Avec Pilar Padilla, Adrien Brody, Elpidia Carrillo, Jack McGee, Monica rivas, Frank Davila, Lillian Hurst, Mayron Payes, Maria Orellana, Melody Garrett… 


Samedi 04  à 18:35 sur La Chaîne parlementaire

Dimanche 12 à 14:00 sur La Chaîne parlementaire

+ redifs en décembre (voir LCP)
 

SYNOPSIS

Le coeur gros, Maya a laissé sa mère à Cuernavaca pour émigrer aux Etats-Unis. Après bien des péripéties, elle arrive à Los Angeles où vit depuis longtemps sa soeur aînée Rosa. Energique et décidée, Maya décroche un premier job de serveuse dans un bar de nuit puis obtient de Rosa, employée dans une entreprise de nettoyage, qu'elle la présente à son directeur, Perez. Devenue femme de ménage, Maya se retrouve au milieu d'une armée d'employées de toutes les nationalités, qui travaillent dans des conditions inacceptables. Maya refuse de se soumettre

 

LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 17/06/2006

Film de Ken Loach (Bread and roses, Grande-Bretagne, 2000). Scénario : Paul Laverty. Image : Barry Ackroyd. Musique : George Fenton. 110 mn. VM. Avec Pilar Padilla : Maya. Adrien Brody : Sam. Elpidia Carrillo : Rosa. Jack McGee : Bert. Monica Rivas : Simona. Frank Davila : Luis. Le genre : le combat continue. Quand Ken Loach abandonne ses working class heroes, les prolos anglais, c'est pour la bonne cause. Il a trouvé plus exploités qu'eux, à Los Angeles : les employés de ménage qui s'affairent dans les gratte-ciel déserts, comme des « fourmis surexploitées ». Un jeune syndicaliste, Sam, vient pour organiser cette profession qui n'en est pas une. Ils sont peu nombreux à réagir. Maya, une immigrée clandestine mexicaine en est, tandis que sa soeur aînée, Rosa, condamne ce qui se trame. Un affrontement douloureux se dessine entre les deux soeurs... Mais c'est, bien sûr, la prise de conscience collective et le combat au nom de la dignité qui ont, une fois encore, mobilisé le cinéaste. Le scénario est d'une crédibilité à toute épreuve : cette révolte a réellement eu lieu il y a quelques années. Et la récente mobilisation massive des « Latinos » illégaux réclamant leur régularisation en renforce singulièrement la pertinence. Loach dévoile un univers brutal où on se fait virer sur-le-champ pour quelques minutes de retard ou, pis, pour punir celle qui a refusé de moucharder. Mais, au-delà des rebondissements de l'intrigue, ce qui frappe, c'est la force vitale qui l'irrigue. Derrière les visages anonymes de ces hommes et femmes vulnérables, une humanité, niée, émerge peu à peu. Il suffira d'un plan - le cortège, déterminé et rigolard, des clandestins marchant enfin au grand jour au milieu des buildings très chics de L.A. - pour résumer le chemin parcouru. Dans de tels moments, le cinéaste est vraiment avec ceux qu'il filme. C'est tout Loach, cinéaste combattant de toutes les bonnes causes et, à ce titre, « palmé d'or » l'autre semaine à Cannes pour Le vent se lève, consacré aux combattants de l'indépendance irlandaise dans les années 20. Jean-Claude Loiseau

Jean-Claude Loiseau
Source : TELERAMA 

 

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