Quinze jours après l'ouverture de l'enquête publique sur l'extension de la porcherie du Gibit, la mobilisation commence à s'organiser. Le projet prévoit la création de 390 places supplémentaires  sur les 1710 places actuelles. Les 372m² supplémentaires de bâtiments inquiètent les riverains de la petite commune de Plomeur dans le sud Finistère.

À commencer par les membres de l'association pour la préservation de l'environnement à Plomeur qui craint une aggravation de la situation actuelle.  De nombreuses personnes se sont jointes à ce combat pour  la protection de l'environnement. Toutes veulent souligner l'impact des épandages  sur la prolifération d'algues vertes. En pleine période de marées vertes, ils craignent de voir la baie d'Audierne à son tour touchée. «Tous les jours dans la presse, on nous parle de cette catastrophe pour les côtes bretonnes. Les autorités baissent les bras et désignent les élevages intensifs. Les intérêts de quelques-uns, soutenus par de grosses coopératives d'aliments pour bétails, doivent passer après la qualité de vie que nous avons su préserver», signale un riverain.  
  Le projet économique de la SCEA Corbel est donc près  de faire l'unanimité contre lui. Pas question, pour les associations de protection de l'environnement, d'envisager cette extension. Eau et rivières de Bretagne, Bretagne vivante et Les Verts du Pays bigouden ont rejoint l'Apeppit, invitant leurs sympathisants à signer une pétition. Lancée mardi, elle ira grossir l'enquête publique. Reste au conseil municipal de Plomeur à émettre son avis, ce qu'il devrait  faire dans une semaine. Si l'opposition de gauche a déjà fait savoir son opposition au projet, le maire  attend de rencontrer l'éleveur et le président de l'Apeppit pour se prononcer.
Le 12 novembre, date de clôture de l'enquête publique,  le commissaire-enquêteur aura un mois pour transmettre sa copie au préfet.
Cette affaire de pollution prévisible vient quelques semaines après la mobilisation contre les algues vertes à Hillion, petite commune située près de Saint-Brieuc. La situation est identique à Concarneau et dans de nombreuses communes bretonnes frappées par les ravages de l'agriculture intensive depuis de nombreuses années, alors que l'Etat est demeuré longtemps dans le déni du phénomène.
Tag(s) : #environnement
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