Des salariés de Grass Valley (Technicolor) en grève à Rennes et Brest

ECONOMIE - Des salariés de Grass Valley, filiale de Technicolor (ex-Thomson), étaient en grève mercredi à Rennes et Brest alors que se tiennent en région parisienne des négociations sur un plan social prévoyant la suppression de 308 postes en France.


La grève reconductible a débuté le 21 juin à Rennes et lundi à Brest, a précisé Dominique Millet, délégué CFDT de Grass Valley Rennes, où 44% des postes doivent être supprimés (soit 168 postes sur 400). La grève a été reconduite mercredi à 71,7% à Rennes, selon l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-Sud de Technicolor, environ 25% selon la direction.

A Brest, la mobilisation était de l'ordre de 90%, selon la CFDT.

"Nous demandons le retrait du plan de compression d’effectifs chez THOMSON GRASSVALLEY qui est à nos yeux massif, excessif et dangereux pour l’avenir de notre société.", explique Dominique Millet dans un communiqué.

"Nous soutenons ainsi les négociations qui se poursuivent ce mercredi 30 juin, et qui portent sur les aspects du Plan de Sauvegarde de l’emploi (PSE) et qui sont en l’état pour nous inacceptables", ajoute t-il, précisant que le PSE avait été basé sur des chiffres aujourd'hui obsolètes.

"La reprise est là depuis janvier, les carnets de commande pleins à craquer, les perspectives excellentes. Le plan doit être basé sur les chiffres de 2010", a martelé M. Millet.

Quelque 300 salariés de Grass Valley avaient manifesté le 3 juin à Paris et Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), siège de Technicolor, pour s'opposer aux 308 suppressions de postes prévues par le groupe sur ses trois sites français (Conflans-Sainte-Honorine, Brest et Rennes).

Technicolor a annoncé en mars 2010 un plan de réorganisation de ses activités, préalable à un projet de cession de sa filiale Grass Valley, à l'origine d'importantes pertes opérationnelles en 2009. Sur un total de 2.607 salariés dans le monde, 606 postes doivent être supprimés cette année, selon la direction qui souligne que seul Grass Valley France n'a pas mis en oeuvre le PSE.

Une restructuration "nécessaire au retour à l'équilibre de Grass Valley", selon la direction, qui justifie sa décision par une conjoncture économique dégradée. Grass Valley, qui fabrique du matériel d'équipement vidéo professionnel, a vu son chiffre d'affaires chuter de 31% entre 2008 et 2009 et a enregistré des pertes de 87 millions d'euros en 2009, selon Technicolor.

Source : Libération

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