Une idée géniale pour contraindre le gouvernement 
lundi 4 octobre 


Quand la classe ouvrière débat et s’organise pour le lutte, les idées géniales arrrivent pour gagner sur les revendications

Motion de l’Assemblée Générale des Syndicats des 5 Unions Locales CGT d’Auchel-Béthune-Bruay-Isbergues-Lillers et de la CSD 62, à l’adresse de la Confédération Générale du Travail à Montreuil.

Copie à la Commission Exécutive de l’UD 62, aux Unions locales CGT du Pas de Calais.

 

 

 

 

Camarades,

Les Syndicats des 5 Unions locales CGT d’ Auchel-Béthune-Bruay-Isbergues-Lillers, après en avoir débattu en assemblée générale le 1er octobre à Isbergues, s’adressent aux instances de la CGT.

Depuis le mois de mars, nos 5 Unions Locales réunies battent le pavé, des dizaines de milliers de tracts ont été diffusés, des milliers de signatures ont été recueillies, le nombre de manifestants n’a fait qu’augmenter, et les heures de grèves se comptent par dizaines de mille, et seul le gouvernement, et sa majorité, campe sur ses positions.

Nous, syndicats et syndiqués CGT, force de propositions, demandons instamment à notre Confédération CGT de passer a la vitesse supérieure afin de faire plier le Gouvernement et le Medef.

Pour cela nous proposons l’organisation d’une manifestation nationale sur Paris le dimanche 10 octobre ayant comme but :

1/ le nombre, plus d’un million.

2/ l’installation d’un campement permanent face au Sénat et à l’Assemblée Nationale, jour et nuit jusqu’à l’abandon du projet.

Les syndicats, les militants, les syndiqués, les soutiens (ils sont 70% des salariés) demandent et même exigent d’autres formes de luttes, car ils sont aujourd’hui bien conscients que les manifestations sans action de masse, ne suffiront pas pour l’abandon de la réforme et faire face à la détermination de la droite de ce pays.

Déjà, dans nombre de villes, des initiatives locales se sont faites, elles ont dépassé la simple manifestation et elles sont populaires. Comme le souhaite la Confédération, nous proposons d’autres formes de luttes, et il devient prioritaire que nos dirigeants en fassent écho auprès des bases.

Les sondages, la population nous donnent raison, tous demandent le maintien de la retraite pleine et entière à 60 ans, la reconnaissance de la pénibilité et le maintien des régimes spéciaux (hormis pour les députés et les sénateurs qui sont considérés comme des privilégiés) . Charge à nous syndicats, à nos dirigeants fédéraux et confédéraux, d’écouter et de mettre en marche les propositions découlant des syndicats.

La démonstration a été faite, les Union locales, les syndicats ont atteint et dépassés les espérances dans la mobilisation dans la durée. La démonstration a aussi été faite que la masse des salariés a répondu à nos appels, au travail militant qui est monté en puissance depuis le printemps. Aujourd’hui nous avons une nouvelle fois la possibilité de casser la spirale du recul social programmé par un gouvernement « de classe » et voté par des députés et des sénateurs aux ordres… ce qui fait que notre responsabilité est engagée, alors ne plions pas, ne décourageons pas, ne reculons pas, n’ayons pas peur de la lutte, n’attendons pas une hypothétique solution en 2012… nous serions dogmatique. N’entrons pas dans la théorie du sentiment d’impuissance et de la délégation de pouvoir, cela serait une grave erreur pour la suite… soyons offensifs !

Notre organisation CGT, forte de ses militants et de ses syndiqués saura répondre présent avec des millions de salariés qui ne sont pas tous syndiqués mais qui n’attendent qu’une seule chose désormais, l’appel général et national de notre Confédération Général du Travail, pour briser le mur qui les sépare d’un pouvoir qui a choisi la solution de l’affrontement et du mensonge.

Lors de la manifestation du 23 septembre, nous étions 3 millions dans la rue, et des millions en grève, dans les prochains jours mobilisons devant l’Assemblée Nationale et le Sénat avec 10 000 camarades jour et nuit par roulement de régions entières, jusqu’à l’abandon de la réforme des retraites.

Comme en 1997, avec les occupations des ASSEDIC par les privés d’emplois, comme en 2006 avec le CPE, nous créerons l’émulsion qui permettra la victoire et cela sans perte de salaire.

Cette proposition n’est pas révolutionnaire (exemple : Ukraine, Géorgie, Islande), mais le but est de faire s’impliquer et participer la population avec une perspective de victoire.

La CGT forte de ses 700 000 adhérents et des millions de salariés sympathisants à l’écoute de ses revendications, peut être le moteur de ce bras de fer, la CGT se doit d’être à l’avant garde sur ce type de mobilisation et d’action de masse.

Nous demandons à notre Confédération d’être porteuse de cette motion auprès de nos structures, de nos adhérents et plus largement à l’intersyndicale, la base doit être écoutée,, c’est elle qui est au plus près des salariés, c’est elle qui transmettra le signal de la mobilisation générale nationale et interprofessionnelle.

Dans l’attente, recevez nos plus fraternelles salutations.

Motion votée à l’unanimité de l’Assemblée Générale des 5 Unions locales CGT d’Auchel-Béthune-Bruay-Isbergues-Lillers.

Le 1er octobre 2010.


Source  : Union Nationale CGT Cegelec

Tag(s) : #actualités
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :