Champ libre aux sciences sociales
Manifeste
La connaissance libère
 

En coédition avec La Dispute

 

Les sciences sociales nous sont aujourd’hui plus que jamais nécessaires. Pour comprendre et faire face aux crises économiques, sociales et politiques ; contre l’esprit du temps fait de résignation et de soumission ; ce sont elles qui produisent les diagnostics les plus réalistes, les critiques les plus affûtées, les armes les plus efficaces. C’est pour cela que les idéologues dominants, décideurs et experts partisans du statut quo et de la politique du pire, veulent les faire taire. Les sciences sociales doivent contre-attaquer et s’organiser pour se rendre accessibles et utiles à tous. Il y a urgence à ce que les sciences sociales se manifestent.
Les sciences sociales que nous voulons défendre et promouvoir, dans le prolongement de Marx, Durkheim, Weber, Bourdieu, et bien d’autres, pourfendent les hypocrisies, les mensonges et les violences de sociétés profondément inégalitaires et injustes. Elles sont un formidable moyen pour nous connaître nous-mêmes, nous réapproprier nos expériences, nos histoires et nos luttes, décider et agir ensemble en connaissance de cause, et efficacement. Elles ont fait de leurs laboratoires des salles d’armes, de leurs concepts et de leurs enquêtes des instruments de vérités. Mais aujourd’hui plus que jamais, les sciences sociales doivent s’organiser pour continuer à produire ces outils critiques et les mettre à disposition de tous. Et il y a urgence. Urgence de s’opposer aux arguments d’autorité et au fatalisme. Urgence de résister aux tentatives de mise sous tutelle politique et académique. Urgence de lutter pour l’autonomie des sciences sociales critiques, et de coopérer à sa diffusion auprès de tous.

Champ libre aux sciences sociales (http://www.champlibre.org/ https://www.facebook.com/ChamplibreSciencessociales) est une association Loi 1901 ouverte à tous qui se propose de mettre en réseau, de faire entendre et de mettre à disposition de tous, les travaux des sciences sociales. Elle cherche à constituer des zones libres et des solidarités dans la recherche, l’édition et l’éducation populaire. Elle organise des événements et des coopérations pour que les résultats des sciences sociales soient discutés par le plus grand nombre, et deviennent des armes pour l’émancipation populaire.

Signataires
Catherine Achin, politiste, université Paris-Est-Créteil
Martina Avanza, sociologue, université de Lausanne
Alban Bensa, ethnologue, EHESS
Stéphane Beaud, sociologue, ENS
Laurent Bonelli, politiste, université Paris-Ouest-Nanterre
Donald Broady, sociologue, université d’Uppsala
Sylvain Broccolichi, sociologue, université d’Artois
Isabelle Bruno, politiste, CERAPS université Lille 2
Rémy Caveng, sociologue, université de Picardie
Christophe Charle, historien, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Isabelle Charpentier, politiste, université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
Fanny Darbus, sociologue, université de Nantes
Marielle Debos, politiste, université Paris-Ouest-Nanterre
Magali Della Sudda, sociologue, CNRS
Yves Dezalay, sociologue, CSE CNRS
Paul Dirkx, sociologue, Nancy 2
Jacques Dubois, sociologue, université de Liège
Vincent Dubois, politiste, Institut d’études politiques de Strasbourg
Henri Eckert, sociologue, université de Poitiers
Nathalie Ethuin, politiste, université Lille 2
Sylvia Faure, sociologue, université Lyon 2
Sandrine Garcia, sociologue, université Paris-Dauphine
Alain Garrigou, politiste, université Paris-Ouest-Nanterre
Daniel Gaxie, politiste, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Bertrand Geay, sociologue, université de Picardie
Johan Heilbron, sociologue, université de Rotterdam
Odile Henry, sociologue, université Paris-Dauphine
Fanny Jedlicki, sociologue, université du Havre
Joseph Jurt, sociologue, université de Fribourg
Michel Koebel, sociologue, université de Strasbourg
Bernard Lacroix, politiste, université Paris-Ouest-Nanterre
Rose-Marie Lagrave, sociologue, IRIS EHESS
Frédéric Lebaron, sociologue, université de Picardie
Catherine Leclercq, sociologue, université de Poitiers
Rémi Lefebvre, politiste, université Lille 2
Rémi Lenoir, sociologue, CSE EHESS
Claire Le Strat, déléguée générale, Fondation Copernic
Frédéric Lordon, CSE CNRS
Christian de Montlibert, sociologue, université de Strasbourg
Olivier Masclet, sociologue, université Paris V
Gérard Mauger, sociologue, CSE CNRS
José Luis Moreno Pestaña, philosophe, université de Cadix
Francine Muel-Dreyfus, sociologue, CSE CNRS
Delphine Naudier, sociologue, CSU CNRS
Erik Neveu, politiste, Institut d’études politiques de Rennes
Frédéric Neyrat, sociologue, université de Limoges
Gérard Noiriel, historien, IRIS EHESS
Alexandra Oeser, sociologue, université Paris-Ouest-Nanterre
Françoise Œuvrard, sociologue, DEPP ministère de l’Éducation nationale
Willy Pelletier, sociologue, université de Picardie
Michel Pialoux, sociologue, CSE CNRS
Patrice Pinell, sociologue, Inserm
Louis Pinto, sociologue, CSE CNRS
Marie-Pierre Pouly, sociologue, université de Limoges
Geneviève Pruvost, sociologue, CNRS
Romain Pudal, sociologue, CNRS
Bertrand Réau, sociologue, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Franz Schulteis, sociologue, université Saint-Gallen
Julie Sedel, sociologue, PRISME GSPE
Maud Simonet, sociologue, IDHE CNRS
Charles Soulié, sociologue, université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
Heribert Tommek, sociologue, université Regensburg
Christian Topalov, sociologue, CSU CNRS
Laurent Willemez, sociologue, université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
Tassadit Yacine, anthropologue, EHESS
Claire Zalc, historienne, IHMC

 

Sommaire

Introduction

Les sciences sociales arment la critique
Rien n’est dans la nature des choses : débusquer et critiquer les dominations
Genre et domination masculine
Les « jeunes » des classes populaires : vous avez dit « sauvageons » ?
Comprendre le jeu des mille familles
Déplacer le regard, bouger le curseur
Contre le rapt politique de la question de l’immigration
Tous politiquement égaux ?
Sciences sociales versus néolibéralisme

Les raisons de la colère
Haro sur la recherche et l’enseignement en sciences sociales !
Mise en faillite des universités et stérilisation des sciences sociales
Deux instruments de mise au pas : le financement par projet et l’évaluation permanente
L’insupportable dimension critique des sciences sociales
Censures et déformations
La « révolution conservatrice » dans l’édition
Contraintes et double jeu des médias

Contre-attaque
« Je » n’est pas neutre
Les preuves du terrain
Notre critique scientifique est politique
Un « Nous » de combat

 

SOURCE / atheles.org

Tag(s) : #lectures
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