Maroc : Dégradation des droits humains

, par Hayatmercredi 24 juillet 2013

 

Le bureau central de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) a dressé un rapport 1972 sur la situation des droits humains notant que celle-ci ne cesse de se dégrader et que des violations flagrantes persistent : enlèvements, tortures, dégradation des libertés publiques, interdiction d’activités d’organisations non gouvernementales, manifestations dispersées, insanité dans les prisons et actes de violence impunis.
Ceci, alors que la fracture sociale ne cesse de s’approfondir. Une pauvreté grandissante face à une petite minorité qui ne cesse de s’enrichir.

 

Quelques extraits :

 

-  Au sujet du droit à la vie : si deux cas de décés ont été observés et occultés, «  la confusion plane toujours sur la vérité des décès des activistes du Mouvement du 20 février pendant 2011  »

-  «  Au sujet du droit à l’intégrité physique, à la sécurité personnelle et l’abus de pouvoir, les pratiques les enfreignant sont monnaies courantes  » : violence des autorités publiques à l’encontre des manifestants et des passants, torture lors des interrogatoires dans les postes de police.
Le rapport note que des militants d’Amnesty International ont aussi été harcelés et réprimés par les forces de la police.

-  «  De nombreux détenus politiques ont été incarcérés, et notamment les activistes du Mouvement du 20 février, les étudiants militant au sein de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM), les détenus en rapport avec le dossier de « la lutte anti-terroriste », les activistes sahraouis  »
Les chefs d’inculpation se font souvent sur la base d’accusation de droit commun et sont déviés des raisons politiques.

-  «  cette année, trois cas d’enlèvement ont été enregistrés sans que les auteurs de ces enlèvements ne répondent de leurs actes ". Les violences lors de manifestations pacifiques, les sévices et tortures à l’encontre des militants restent impunis dans plusieurs régions et villes du Maroc.

-  Dans les prisons la pratique de la torture constatée par des observateurs internationaux, le surnombre dans les prisons, le manque des mesures d’hygiène les plus élémentaires occasionnent des maladies voire des décès. «  L’Association Marocaine des Droits Humains a reçu des plaintes de la part des détenus et de leurs familles sur la torture physique et psychique ."

-  «  Pour ce qui est de la peine de mort dont l’abolition prend de plus en plus d’envergure, à l’échelle internationale, le rapport a enregistré la prononciation de six nouvelles condamnations en 2012. Cependant, ce que le rapport relève de plus important, c’est l’abstention du Maroc de voter le projet de la recommandation onusienne préconisant l’arrêt de l’exécution de la peine de mort . »

- En ce qui concerne le droit des femmes, le rapport met l’accent sur l’absence d’évolution après près de 10 ans de modifications apportées à de la Moudawana (code de la famille). Ainsi, alors que les mariages avec les mineures sont interdits selon la nouvelle loi,«  41 098 demandes concernant le mariage de filles mineures ont été accordées ce qui constitue 92,9 pour cent de l’ensemble des demandes

".

-  Quant aux droits des enfants, le Maroc ne respecte pas ses engagements internationaux : «  des violations graves ont retenti touchant le droit à la vie, à un nom, à l’éducation, à la santé ".
A ceci s’ajoutent des sévices corporels, la torture «  les mauvais traitements et les agressions sexuelles . »

Ce rapport retrace une situation qui a souvent été dénoncée par les militants des droits humains au Maroc comme par des observateurs internationaux. Cependant, force est de constater que les opinions nationale et internationale les occultent favorisant leurs intérêts à la dénonciation de pratiques inhumaines et de politiques antisociales qui pourraient exploser tant les conditions objectives comme subjectives sont réunies.

 

 

source : rezocitoyen.org

Tag(s) : #Monde arabe - Israël
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