Bien mal acquis ne profite jamais

Par Transparency France / Contre Teodorin Obiang, Vice-président de Guinée Equatoriale

Soutenez Transparency France dans son combat contre l’impunité des dirigeants corrompus !

 
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Le 19 juin prochain s’ouvre à Paris, le procès qui nous oppose à Teodorin Obiang, vice-président de Guinée équatoriale, soupçonné d’avoir accumulé en France un patrimoine colossal avec de l’argent détourné. Pour financer les coûts liés à ce procès historique et rendre possible la restitution de l’argent aux populations victimes, nous avons besoin de votre soutien.​

UNE VIE DE PALACE 

Pendant une décennie, Teodorin Obiang, fils du Président de Guinée equatoriale a mené un train de vie somptuaire entre Paris, Malibu et le Brésil. Voitures de luxes, œuvres d’art, villa: Personne ne peut croire sérieusement que ces biens ont été acquis en France grâce à son salaire de Ministre de l’Agriculture et des Forêts dans un pays où 76% de la population vivait en 2006 sous le seuil de pauvreté[1].

TRANSPARENCY FRANCE SAISIT LA JUSTICE

En 2008, alerté par plusieurs rapports et les résultats d’une première enquête de police, Transparency France s’engage, par la voie de son avocat William Bourdon, dans une bataille judiciaire que beaucoup considéraient perdue d’avance.  Notre objectif : restituer l’argent détourné aux populations à qui il appartient.

Après 2 ans de lutte et de nombreux obstacles procéduraux, la justice française reconnait notre droit à agir et se décide à ouvrir une information judiciaire.

LES RÉVÉLATIONS

L’enquête des juges d’instruction a permis d’identifier 200 millions d’euros de biens acquis en France via de l’argent détourné[2].

Entre 2004 et 2011, près de 110 millions d’euros provenant du Trésor public de Guinée équatoriale seraient venus créditer son compte personnel[3].

Les images de ses voitures de luxe saisies aux abords de son hôtel particulier parisien offrent un spectacle saisissant du décalage entre les conditions de vie de Teodorin Obiang et celles de la population de Guinée équatoriale.

 

L'action en justice

Après 10 ans de procédure et un parcours semé d’embuches – classements sans suite, recours judiciaires abusifs, tentatives d’intimidation et attaques en diffamation – Teodorin Obiang sera jugé du 19 juin au 6 juillet prochain à Paris pour blanchiment d’abus de biens sociaux, blanchiment de détournement de fonds publics, blanchiment d’abus de confiance et de corruption.

Une victoire à ce procès serait un message fort envoyé aux dirigeants corrompus du monde entier qui jouissent, en toute impunité, de l’argent détourné et spolié à leur population.

Car il ne s’agit pas d’une situation isolée. On estime que chaque année, ce sont entre 20 et 40 milliards de dollars qui, au lieu de financer des infrastructures et des services publics de première nécessité (hôpitaux, routes ou établissements scolaires), sont placés à l'étranger où ils alimentent le train de vie dispendieux de dirigeants corrompus.

NOUS AVONS BESOIN DE VOUS

Pour le procès. Sans votre soutien, nous ne pourrons pas couvrir la totalité des coûts de ce procès hors norme. Qu’il s’agisse de faire venir et héberger les témoins internationaux ou de régler les frais de justice. D’autant plus lorsque nous ne nous battons pas à armes égales contre une défense qui, elle, bénéficie de moyens considérables.

Après le procès. Parce que l’argent saisi ne devra pas rester indéfiniment « gelé », il faudra encore se battre pour lever les contraintes légales et pratiques qui font obstacle à la restitution de l’argent de la corruption aux populations spoliées. Avec votre aide, nous publierons une note explicative à destination des futurs parlementaires, puis nous réunirons des experts internationaux lors d’un colloque à Paris dès la rentrée prochaine afin de discuter ensemble des solutions pratiques pour rendre l’argent aux victimes de la corruption.

A QUOI SERVIRA VOTRE DON

1. S’assurer de la venue et de l’accueil des témoins lors du procès : 3 500 euros

Ils sont avocats, hommes d’affaires, journalistes ou militants de la société civile : en matière de corruption, c’est bien souvent par leur témoignage que les dossiers les plus complexes peuvent progresser.

Pour s’assurer de leur présence, nous devons être en mesure de financer leur venue. Sans que nous ne puissions donner plus de détails sur la nature de ces voyages, le risque de pression étant important et la question de leur protection étant une priorité, la somme avancée couvrira des déplacements de l’étranger à prévoir, ainsi que l’hébergement sur place pendant la durée du procès.

2. Poursuivre notre combat pour restituer les avoirs détournés aux populations victimes : 6 500 euros

Publication et diffusion en juin d’une note formulant propositions pour restituer des avoirs détournés aux populations victimes.

Organisation en septembre d’un colloque international avec des experts afin de trouver les solutions concrètes pour la restitution et sensibiliser le plus largement possible les décideurs publics à cet enjeu essentiel.

3. Sensibiliser le grand public avec une campagne dans la presse et sur le web : 2 000 euros

Organisation d'une conférence de presse en marge du procès, réalisation de contenus web - vidéo, infographies - et promotion sur les réseaux sociaux.

 

[1] Données de la Banque Mondiale : http://donnees.banquemondiale.org/pays/guinee-equatoriale
[2] Le Monde, 04/01/207 : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/04/bien-mal-acquis-le-proces-de-teodorin-obiang-reporte-en-juin_5057810_3212.html
[3] LCI, 02/01/2017 http://www.lci.fr/international/affaire-des-biens-mal-acquis-de-quoi-parle-t-on-2019816.html
[4] En raison des coûts liés à l'affranchissement postal, les contreparties sont réservées aux résidents de France métropolitaine.

 

SOURCE/WEJUSTICE

Tag(s) : #actualités
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