Springsteen s'est aussi un groupe de légende, le sien, le E STREET BAND, plus qu'un groupe depuis trente ans, avec un géant noir au saxo, Clarence Clemons et deux guitaristes de prestige, Steve Van Zandt et Nils Lofgren, sans oublier son épouse, de retour, Patti Scialfa au chant.
Springsteen s'est également l'engagement depuis toujours. En 1979 avec sa participation au mega-concert NO NUKES contre le nucléaire ou lors d'un concert en France en 1985, il fait un chèque de 10 000 dollars au profit du bureau d'aide social de St Etienne, ville sinistrée par la fermeture de Manufrance. Par deux fois il participe aux campagnes anti-Bush avec d'autres artistes et a beaucoup milité pour l'élection d'Obama. En 2002 il fait une tournée mondiale contre la politique extérieure US dans le mouvement anti-guerre. Le gagnant de plusieurs Grammy awards et d'un oscar pour la musique du film « Streets of Philadelphia » est un véritable torrent sauvage sur une scène durant les trois heures du show mené à fond, des décibels en cascade et de la sueur, de la rage intacte après tant d'années sur les routes. En 1999 il offre une émouvante chanson intitulée « American skin (41 shots) en hommage à Amadou Diallo, abattu comme un chien par la police de New-York par 41 balles dans le corps alors qu'il était désarmé dans une rue. Puis en 2006 il se remet en question, quittant provisoirement le rock pour un beau retour au folk avec un album hommage au grand Pete Seeger. Ses vraies racines contestataires.
Enfin pour sa seule date cette année en France, il a cassé son cachet pour participer aux Vieilles charrues, en hommage à l'aspect associatif de ce festival pas comme un autre au milieu du Finistère profond.
A noter sur France inter, ce soir à 21h, interview et extraits du concert en direct.
Voir ci-dessous un bref historique de la belle histoire des Vieilles charrues.