
Plusieurs dizaines d'associations étaient à l'origine de ce rassemblement, soutenu par quelques partis politiques présents sur le terrain : Les Verts, UDB, NPA, FA,
AL, PG. Visibles aussi Greenpeace et Eaux et rivières de Bretagne... Il y avait quelques grands absents. On a les noms et on s'en rappelera. Ambiance militante bon enfant à tendance festive...
Tout le monde était là pour la même chose, dire haut et fort son mécontentement.
Le problème des algues vertes ne date pas d'aujourd'hui comme le rappelle l'indispensable André Ollivro le fondateur du collectif "Urgence marées vertes". Nullement
impressionné par les diverses menaces reçues durant les dernières semaines, il prit la parole sous les applaudissements, son livre étant en vente dans un stand.
Espérons que ce rassemblement réussi n'est qu'un début dans l'extension de la lutte. Lentement la prise de conscience se fait jour. La venue de Fillon a aidé
certains à prendre conscience qu'il faudrait se battre contre l'attentisme des pouvoirs publics. Cela faisait de longues années que le préfet, en particulier, minimisait le danger pourtant
réel des algues vertes. Fillon est venu, il a vu...et l'argent est venu, 215 000 euros pour huit communes et deux départements...pour ramasser. Certes il faut ramasser. Mais cet argent est à
l'image de ce gouvernement qui aime bien brasser de l'air. Sur les algues vertes, il finance, cette année, le ramassage, mais surtout sans rien remettre en cause. Il est vrai que c'est leur
spécialité, faire de la communication et traiter les conséquences. C'est beau comme du Besson à Calais. Mais la jungle détruite en une matinée, le problème ne disparait pas par magie. Les algues
vertes ramassées, d'autres arriveront, et ainsi de suite. Il faudra à un moment, qu'on espère prochain, remettre en cause l'agriculture intensive et le productivisme des grandes exploitations
locales.
Reportage en photos de SP.

