Dennis Hopper : Créer (ou crever)
lundi, 24 mai 2010 à 23:05 
Pas de rediffusion
Dennis Hopper
(Allemagne, 2003, 93mn)
ARTE
Réalisateur: Ariane Riecker, Henning Lohner
Producteur: Arte, Telefilm Saar

Portrait de Dennis Hopper, artiste barge et touche-à-tout, formidable conteur et légende vivante du cinéma d'auteur américain.

Dennis Hopper relève à la fois du mainstream et de l'underground. Caméléon, l'artiste s'est lancé dans toutes les formes possibles et imaginables de création : comédie, réalisation, photographie, peinture... Au cinéma, ses personnages sont des tornades. Leur folie, leurs emportements, les conduisent presque toujours à une fin tragique... L'acteur ressemble-t-il à ses personnages ? Y a-t-il un "effet Hopper" ? Pour le savoir, Henning Lohner et Ariane Riecker ont rassemblé des extraits de films, des archives inédites et les témoignages de ses amis (Wim Wenders, Sean Penn, David Lynch, Francis Ford Coppola, Jack Nicholson...). Avec eux et avec Hopper lui-même, nous découvrons un homme bourré d'énergie, traversé de pulsions destructrices qui l'ont plus d'une fois conduit à deux doigts de la mort ou de la folie.

Fureur de vivre
Dennis Hopper naît en 1936 dans une ferme du Kansas cernée par les champs de blé à perte de vue. Il a 5 ans lorsque sa grand-mère l'emmène à pied jusqu'à la ville voisine et lui offre une place de cinéma : "La foudre m'est tombée dessus. Le monde que je voyais à l'écran était le monde réel ; j'ai cru que mon coeur allait exploser", raconte l'acteur. Quelques années plus tard, Hopper débute au théâtre. À 18 ans tout juste, il obtient des seconds rôles dans La fureur de vivre et Géant aux côtés de James Dean, qu'il vénère comme toute sa génération. Mais sa révolte permanente contre toute forme d'autorité est à l'origine de nombreux conflits avec les grands patrons hollywoodiens et brise son ascension. La traversée du désert durera jusqu'à la fin des années 60, où Hopper rencontre le succès avec Easy rider. Mais Hopper reste à la marge, figure rebelle des années 60-70 comme James Dean est celle des années 50. Il se laisse entraîner de plus en plus loin dans l'alcool et la drogue ; bientôt, il est totalement banni des plateaux d'Hollywood. Son second film, The last movie (1971), est un échec total. Ses apparitions sporadiques dans quelques films - L'ami américain de Wenders ou Apocalypse now de Coppola - ne peuvent faire illusion : Hopper va très mal. Dix ans et deux cures de désintoxication plus tard, il décroche le rôle de Frank Both dans Blue velvet de Lynch. Avec ce personnage, il entre à nouveau dans la légende du cinéma et devient un spécialiste des rôles de caractère. Parallèlement, Hopper poursuit ses multiples carrières : de réalisateur - avec Out of the blue (1980), Colors (1988), The hot spot (1991) -, de photographe, de peintre, de collectionneur d'art...

Source : ARTE

 

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Tag(s) : #écrans
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