Festival de soutien à la Friche RVI et dossier de presse
La Friche doit se faire expulser le 31 juillet 2010.
Pour finir (ou commencer ?) les choses en beauté, la Friche RVI propose du 15 au 18 juillet le festival "sortie d’Usine ?".
Au programme, musique, danse, performance, cirque…
8 juillet 2010
HISTORIQUE
Le collectif friche autogérée occupe depuis 2002 les anciens locaux (35 000 m2) de l’usine
RVI avenue Lacassagne à Lyon 03. Une profusion d’artistes développe des formes d’expression contemporaines en utilisant des médiums variés. Ce lieu atypique est désormais dévolu à la production
globale de langages artistiques et associatifs. En ce sens c’est un véritable laboratoire de recherche où sont aussi explorées des formes de gouvernance et de gestion d’un patrimoine
collectif.
La confrontation et les échanges entre les artistes et leurs
médiums sont sources de richesses créatrices dans un environnement propices à l’émergence culturelle.
Pendant de nombreuses années les artistes sont attachés à rendre exploitable le lieu par des travaux d’assainissement, d’aménagement,
de mise aux normes sanitaires et de sécurité menés par nos soins avec le concours financier de la ville de Lyon. Ce travail de re-construction et de remodelage d’un environnement hostile en «
lieu de vie » est en lui-même posé comme un acte artistique. Nous avons ainsi été amenés à tisser des liens entre Lyon et l’étranger (Espagne, Hongrie, Suisse, Allemagne, Amérique du sud).
Véritable espace de liberté et de création underground : musique actuelles, traditionnelles, arts plastiques, vidéo, installation, performance, art urbains, théâtre, cirque ..
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PROJET GÉNÉRAL
La gestion collective de moyens mutualisés
Pourquoi une gestion collective ?
Le fonctionnement collégial, en tant que forme de collaboration s’est imposé à nous au fil de nos réflexions bien que par nature, il
demande du temps et de l’investissement. L’artistique, la technique, l’administratif et le politique sont confondus dans l’expérience de chacun. Nous résistons face à de toutes les formes de
pouvoir dont nous sommes l’objet. Le fonctionnement collectif se base essentiellement sur une volonté d’éviter toute hégémonie, à part celle du vote et d’une démocratie directe. Ainsi, tout
membre actif dispose-t-il d’un droit de parole et de vote égal dans la gestion des projets.
Mise en commun des moyens, pour une économie solidaire
« La mutualisation des espaces de travail, des outils de production et de gestion nous engagent à transformer nos modes de fonctionnement et nos pratiques. Ce partage permet de
susciter et développer des opportunités d’échange, gage de pérennisation de nos activités. Le développement d’outils collectifs sous le contrôle des compagnies est un moyen essentiel pour
renforcer notre secteur d’activité par les opportunités d’échanges qu’il favorise entre les équipes artistiques et l’engagement solidaire autour de certains outils de travail entre jeunes
compagnies, artistes, militants et les plus anciens. Ceci est un gage de pérennisation de notre activité.
L’aide à la mutualisation des lieux fait d’ailleurs partis des ambitions affichées de la région Rhône Alpes.
Soutien à la création dans le domaine de l’art vivant et des pratiques alternatives
La pluridisciplinarité
C’est la vitalité artistique sous toutes ses formes que nous voulons continuer de montrer, que la proposition soit théâtrale,
musicale, dansée, plastique, politique et militante… Nous souhaitons un espace culturel ouvert sur la création contemporaine. Nous inscrivons notre projet dans une démarche globale dans le
domaine des arts, du spectacle vivant et de l’engagement militant (écologie, économie durable et solidaire…).
Une programmation diversifiée de nos actions garante d’exigences artistiques permet de multiples entrés pour le public. La mixité des
propositions sur un même lieu a encouragé les artistes à explorer de nouvelles formes artistiques. Des rencontres et des échanges tendent également à motiver cette envie de découverte. Ce lieu de
libre échange et de liberté acquise a nourri nos pratiques artistiques toutes ces dernières années, et nous militons aujourd’hui pour son prolongement.
Lieu de vie, accueil d’artistes et accompagnement
Lieu de vie
Pendant près de cinq années les artistes se sont attachés à rendre exploitable le lieu par des travaux d’assainissement, d’aménagement, de mise aux normes sanitaires et de
sécurité menés par nos soins avec le concours budgétaire de la ville de Lyon. Ce travail de re-construction et de remodelage d’un environnement hostile en « lieu de vie » est en lui-même posé
comme un acte artistique et politique comme le faisait Kurt Schwitters lorsqu’il construisait ses « Merzbau » au siècle dernier.
L’accompagnement
Toutes les comédiens, les plasticiens, les graffeurs… qui débutent sont confrontées à la difficulté de faire connaître et reconnaître leur travail auprès du public, des
programmateurs, des financeurs. L’accompagnement des jeunes dans des conditions professionnelles est indispensable.
Pour cela il faut leur permettre de créer en disposant des moyens nécessaires à la réalisation de leur projet : salles de répétitions,
ateliers, soutien administratif matériel et compétences techniques e-t-c… Les résidences de création doivent être suffisamment longues, pour qu’aucun aspect de la création ne soit négligé et que
le travail présenté soit envisagé dans une globalité.
Nous sommes donc un
des maillons importants d’une chaîne qui commence par la formation initiale (Beaux Arts, Conservatoire, Ensatt, école Cohl Eac Université Lyon 2 filière arts du spectacle…) se prolonge par la
professionnalisation et se poursuit par la formation continue.
l’accueil
d’artistes
Depuis l’ouverture de la friche un grand nombre de groupes de
spectacles vivants ont été en résidence de création :
Compagnie Bendongué (danse)
Compagnie Faux hasard (Sandrine Bauer André Sanfrantelleo)
Compagnie Djan Ji (danse africaine)
Compagnie Téatro del viento
Compagnie Ariadne (Anne Courel)
Compagnie Shinx
(Théâtre Nantes)
Compagnie Philippe Saïd (comédien metteur en scène)
Compagnie Premier acte (Sarkis Tcheumelkian)
La tête
dans le sac (rue)
Compagnie entre chien et loups (Komplex Kapharnaum)
Die Ratten (théâtre Allemagne)
Mercure liquide
(performances)
Compagnie Papiers froissés (Combor)
Compagnie Personna (Renaud Lescuyer)
Le Libre Ensemble jazz contemporain avec Bruno
Tocanne
Festival du burlesque sur les pentes de la Croix Rousse
Nous comptons donc continuer cette mise à disposition de l’espace qui nous sera proposé, à
d’autres artistes dans les plages laissées vacantes dans nos programmations annuelles.
Implication dans la vie
locale
Nous sommes conscients du rôle de ce type de lieu dans la cité, et
que son implantation géographique détermine en grande partie les activités que nous voulons encore développer et élargir avec le tissu local. L’interdiction d’accueillir du public nous a
grandement défavorisés pour répondre à cet engagement. Close de la convention qui nous lie à la Ville que nous espérons voir modifier dans un relogement prochain. Le respect des normes de
sécurité des EAP (établissement recevant du public) nécessitera certainement des aménagements. Citons quelques actions déjà menées au cours de notre résidence : clown à l’hôpital, intervention de
plasticiens dans les écoles du quartier, participation au conseil de quartier de Montchat jusqu’en 2008, manifestation « Sortie d’usine » ouverte à tous, brocante artistique, journées du
patrimoine, les recyc’heures…
Afin de participer de manière artistique et
festive à la vie de la cité, nous souhaitons continuer à être acteurs lors des temps forts d’animation de la ville (8 décembre, Tout le monde dehors, fête de la musique, les guinguettes…). Nous
souhaitons aussi rester à l’initiative d’actions événementielles hors-les-murs afin d’aller vers un nouveau public et de sortir des lieux traditionnels de diffusion.
Source : Rebellyon