En décembre dernier, Libération dénonçait la situation faite à Lion et Sabrina, deux sans domicile fixe menacés d’expulsion par l’Agglomération d’Orléanaise. Avant les faits, tous deux logeaient, discrètement, sous la tête sud du pont de l’Europe. En guise de Noël, l’Agglomération orléanaise les traînait alors devant les tribunaux. 
Suite aux protestations provoquées par cet acharnement outrancier, le couple décrochait un logement provisoire en centre ville. Un auditeur de RTL, touché par leur mésaventure, leur céda même une camionnette, ce dont le couple rêvait à l'époque. 
Si depuis neuf mois leur situation personnelle n’a guère évoluée (difficulté à se réinsérer, traitements médicaux lourds), le relief des bords de Loire, lui, s’est curieusement modifié. (Voir la photo).
L’Agglomération,  de tendance UMP, a en effet eu recours, en lieu et place de leur ancien campement, au creusement de belles  tranchées. Ses services parlent officiellement de «travaux d’entretien» et de «mise en sécurité du site». C'est vraiment que ces termes sonnent bien  à l'oreille, mais si l'on réfléchit deux minutes, cela sonne en réalité, creux. On pourrait même dire que cela sonne lamentable.
Cela sonne aussi réactionnaire que le maire de Morlaix qui, cet été, grillage un bel arbre pour empêcher des SDF  de s'y réunir...
Cela sonne aussi stupide que le maire de Loudéac, quand il refuse de marier des habitants étrangers de sa commune, malgré la loi et qu'il se fait taper sur les doigts par la suite.
Cela sonne vraiment minable, et c'est triste de la part d'élus, même pour des élus de droite dont, généralement, on attend peu de choses.


Tag(s) : #actualités
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